« La voix de la conscience, disait Madame de Stael, est si
délicate qu’il est facile de l’étouffer ; mais elle est également si claire qu’il
est impossible de s'y tromper. »
« La conscience, disait Francis Bowen, est une voix divine
dans l'âme humaine . . .
Dans un sens c’est une voix de l'intérieur, et néanmoins également
quelque chose de l’extérieur.
George Crabbe appelait la conscience « l’amie la plus fidèle
de l'homme », une amie qui « nous avertit comme une amie avant de punir comme un
juge ».
Certain ont pensé qu’ils pouvaient dominer la conscience
en l’ignorant, en la faisant taire, en agissant comme si elle n'était pas là.
Mais l’offenseur persévérant perd les sensibilités raffinées
de la vie, le sens d'être accepté par lui-même, par Dieu et aussi par les
autres — et la paix qu'il aurait pu avoir.
Ceux qui décident de vivre comme s’ils n'avaient pas de conscience
en paient le prix d’une façon ou d’une autre.
La conscience c'est comme un système nerveux. Si nous l’étouffons,
elle ne nous dit pas la vérité, et si nous ne connais -sons pas la vérité, nous
aurons des ennuis.
Il y a des choses que l’on ne peut tout simplement pas faire
et rester comme on est.
Tout acte délibéré contre la conscience change d'une manière
ou d'une autre l'individu au-dedans de lui-même.
La loi de la compensation continue à agir en matière de conscience,
comme dans tous les autres domaines, et en dépit de toutes les prétentions à changer
les principes et les commandements, la morale et l’ immoralité, l'homme ne peut
pas agir à l'opposé des réponses intérieures que Dieu a données, ne peut ignorer
les chuchotements venus de la source divine sans les conséquences qui s’ensuivent
lorsque nous nions les meilleures connaissances que nous avons.
Nous ne pouvons ignorer la conscience sans nous rendre plus
grossiers et nous ferions bien de l’écouter comme une amie avant qu'elle vienne
nous tourmenter.
La seule manière de guérir une mauvaise conscience est de
cesser de faire ce que nous savons ne pas devoir faire et de nous mettre à faire
ce que nous devrions faire.
RICHARDS L. EVANS
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