dimanche 10 septembre 2017

CE QUE LES MORMONS NE COMPRENNENT PAS SOUVENT SUR LE FAIT DE SE LAISSER OFFENSER



Est-ce que vous vous vexez facilement ?
Ou pratiquement jamais ?

Je me le demande vraiment. J’ai quelques idées qui ont germé dans ma tête que je voudrais partager.


SOUVENIRS DE MA MISSION
Il y a quelque temps j’ai voulu utiliser mon compte Facebook pour recommander un film qui compte beaucoup pour moi. Mais en le regardant à nouveau, j’ai réalisé qu’il contenait quelques scènes vulgaires et qu’un « certain » mot inapproprié était souvent prononcé, et je pensais qu’il en choquerait certains ; alors j’ai décidé de ne pas le partager.
Mais j’ai réalisé ensuite que le fait d’être offensé par certaines paroles ou actions n’est qu’un choix que nous faisons, n’est-ce pas ?
Quand j’étais en mission à Porto Rico, nous avons enseigné une cadre de l’une des plus grosses entreprises du monde. Son nom était Mary, et nous avions les discussions les plus incroyables avec elle. Elle avait des questions vraiment intéressantes concernant notre foi, et elle était si sincère dans son désir d’en apprendre davantage. J’avais toujours hâte de l’enseigner.
Au cours d’une discussion, nous avons décidé de rendre notre témoignage et de partager nos croyances sur l’importance de Joseph Smith en tant que prophète des derniers jours.
La discussion s’est très bien passée et mon collègue et moi avons voulu la conclure en chantant l’un de nos cantiques préférés avec elle. Les cantiques apportaient toujours un esprit de paix aux discussions.

Le cantique que nous avons choisi ce soir-là était « Au grand prophète ». alors que mon collègue et moi chantions ce cantique, j’ai ressenti une émotion tellement grande à l’intérieur de moi et j’espérais que Mary le ressentait également. Je ne savais pas que notre cantique avait en fait l’effet inverse sur elle. Elle s’est bloquée sur deux des phrases du cantique, qui l’on vraiment fâchées.

Elle a confondu nos croyances à propos de Joseph Smith en tant que prophète, et notre doctrine de suivre Jésus Christ comme Sauveur.
Peu importe ce que nous avons essayé de faire pour l’aider à comprendre, la conversation qui était inspirante est devenue houleuse, et à la fin de la discussion, Mary nous a demandé de ne pas revenir la visiter. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec nous.

C’était une expérience déconcertante pour moi parce qu’on m’avait toujours enseigné d’éviter d’offenser l’Esprit, mais dans le contexte de cette discussion, un cantique avait rebuté l’Esprit pour Mary. Par la suite j’ai réalisé que les paroles précises qui m’inspiraient étaient celles qui l’avaient offensées.

CE QUE J’EN AI RETIRE SUR LE FAIT D’AVOIR OFFENSE QUELQU’UN
Et il en est ainsi avec d’autres choses dans ma vie. Parfois une chanson, ou un livre, ou un film peuvent être vraiment inspirant et motivant pour moi. Je ne compte plus les fois où un film a fait une différence pour moi et m’a donné envie d’être meilleur époux, un meilleur père, ou une meilleure personne.

Quand cela arrive, mon premier réflexe est de vouloir partager ce film avec les autres. Mais ensuite je me rappelle que les mêmes choses qui m’ont aidées à parvenir à mon moment d’inspiration peuvent en fait transporter quelqu’un d’autre dans un endroit complètement différent en fonction de l’interprétation des mêmes passages.

Ce qui est intéressant est que le passage est le même pour tous les deux.

Et alors que je peux me focaliser sur les moments de l’histoire qui m’inspirent, d’autres peuvent ne retenir que les choses qui les frustrent où les offensent.

Et ce n’est pas grave parce que j’accepte le fait que nous sommes tous affectés par des choses différentes. Et nous nous offensons tous pour des choses différentes. Par exemple, j’avoue que peu importe la qualité d’un film, dès que je perçois des sous-entendus politiques, je ne peux simplement plus l’apprécier. J’essaie de m’améliorer sur ce point pour avoir une meilleure compréhension du point de vue des autres.

Je veux juste être moins offensé et plus inspiré. Je veux avoir plus de tolérance et d’empathie et avoir une portion de l’amour du Christ pour tout le genre humain et toutes les créations créatives dignes de louanges que je devrais rechercher.
Cela me fait avoir envie de mieux suivre le 13ème article de foi, d’essayer d’être inspiré par les roses au lieu de me concentrer sur les épines.

Pour finir, je dirai que lorsque vous avez des opinions tranchées et que vous estimez que tout est totalement noir ou totalement blanc, vous passerez à côté du gris entre les deux. Et souvent vous passez à côté du « pourquoi » du passage en question.

Je pense qu’il peut être une très bonne chose d’être témoin d’une attitude négative, à condition qu’elle soit montrée comme étant négative avec des conséquences négatives.

Linda et Richard Eyre l’expliquent bien dans leur article du « Deseret News « Why we hate movie ratings » (pourquoi n’aimons-nous pas le classement des films). Ce couple dit : « la chose la plus dangereuse pour nos enfants n’est pas l’immoralité, mais l’amoralité. L’immoralité, lorsqu’elle est illustrée correctement, devient un avertissement en soi, comme dans les écritures et dans les bons livres ou les narrations ou les films qui évoquent la lutte du bien contre le mal.

L’amoralité, en revanche, qui est souvent déguisée pour faire rire, est banalisée, peut avoir un effet profondément destructif sur nos enfants et nous-même.
Une aversion catégorique pour tout ce qui est gris semble particulièrement mal venue parce que, selon moi, les choses les plus grises dans ce monde sont les gens.


CHOQUANT OU CHOQUE ?


Et cela me ramène à mon point de départ concernant le choix d’être offensé.

Y a-t-il dans votre vie des gens qui disent ou font des choses choquantes, mais qui ne vous choquent pas du tout ?

En fait, n’y a-t-il pas des gens « choquants » dans notre vie qui sont charmants et inspirants pour vous malgré ou, peut-être, en raison de leur nature haute en couleur ?

Je pense à un grand homme qui est mort récemment qui était très important pour moi quand j’étais jeune. Il était mon instructeur d’Ecole du dimanche préféré, mais il était sans filtre et disait et faisait les choses les plus choquantes !

Les gens de tous horizons racontent les histoires les plus drôles le concernant et savent à quel point sa vie était inspirante et haute en couleurs.

Ce qui était bien avec lui est que je n’ai jamais rencontré qui que ce soit qui ait été choqué par lui ne serait-ce qu’un petit peu. En fait, ils ont tous appris beaucoup de lui et l’aimaient profondément. Et si quiconque choisissait de ne pas le fréquenter, je promets qu’ils perdaient à ne pas le connaître, et non l’inverse.
Je pense qu’il y a de grands bénéfices personnels à s’entourer de choses et de gens inspirants.

Je veux être inspiré, avoir des défis, être éduqué, éclairé, motivé pour devenir un meilleur être humain.

Et choisir d’être offensé par quelque chose ou quelqu’un qui n’essaye pas d’être offensant, peut se mettre en travers de tout ça.

Elder David A. BEDNAR l’a bien dit dans son discours de conférence « Et rien ne les offensera ». Il a dit : « Etre offensé est un choix que nous faisons ; ce n’est pas une condition infligée ou imposée sur nous par quelqu’un ou quelque chose d’autre ».

Article écrit par Dary AUSTIN et publié dans ldsliving.com.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire