Je souhaite parler aujourd’hui du pardon. Je pense qu’il est
sans doute la plus grande vertu qui soit sur terre et certainement la plus
nécessaire. Il y a tellement de méchanceté et de mauvais traitements,
d’intolérance et de haine. Il y a un si grand besoin de repentir et de
pardon ! C’est le grand principe souligné dans toute l’Écriture, ancienne
et moderne.
Dans toutes nos Écritures sacrées, il n’est pas de plus
belle histoire de pardon que celle du fils prodigue, au 15 ème chapitre
de Luc. Chacun devrait la lire et y réfléchir de temps en temps.
Quand il y a eu une mauvaise action et qu’ensuite il y a eu
repentir, suivi du pardon, à ce moment-là l’offenseur qui était perdu est
littéralement retrouvé et celui qui était mort est littéralement ramené à la vie.
Dans le sermon sur la montagne, le Seigneur a
enseigné : « Vous avez appris qu’il a été dit : œil pour œil, et
dent pour dent. Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si
quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. Si
quelqu’un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton
manteau. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui. Donne à
celui qui te demande, et ne te détourne pas de celui qui veut emprunter de toi.
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton
ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous
maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui
vous maltraitent et qui vous persécutent ». Ce sont des mots très forts.
Pensez-vous vraiment que vous pourriez suivre ce
commandement ? Ce sont les paroles du Seigneur lui-même et je pense
qu’elles s’appliquent à chacun de nous.
Les scribes et les Pharisiens amenèrent à Jésus une femme
prise en adultère, afin de le prendre au piège.
« Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt
sur la terre comme s’il ne les entendait pas. Comme ils continuaient à
l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans
péché jette le premier la pierre contre elle. Et s’étant de nouveau baissé, il
écrivait sur la terre. Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience,
ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et
Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. Alors s’étant relevé, et
ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui
t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? Elle répondit :
Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus :
va, et ne pèche plus. »
Le Sauveur a enseigné qu’il fallait laisser les
quatre-vingt-dix-neuf brebis pour trouver celle qui était perdue, afin qu’il y
ait pardon et réparation.
Le Sauveur a exprimé son amour sans pareil quand, dans son agonie,
il s’est écrié : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils
font. »
À notre époque, le Seigneur a dit dans la révélation :
« C’est pourquoi je vous dis que vous devez vous pardonner les uns aux
autres ; car celui qui ne pardonne pas à son frère ses offenses est
condamné devant le Seigneur, car c’est en lui que reste le plus grand péché.
Moi, le Seigneur, je pardonne à qui je veux pardonner, mais de vous il est
requis de pardonner à tous les hommes. »
Le Seigneur a fait une promesse merveilleuse. Il a
dit : « Voici, celui qui s’est repenti de ses péchés est pardonné, et
moi, le Seigneur, je ne m’en souviens plus ».
Il y a tant de gens de nos jours qui ne sont pas disposés à
pardonner et à oublier ! Les enfants pleurent, les épouses pleurent parce que
les pères et les maris continuent à monter en épingle de petites imperfections
qui sont vraiment sans importance. Et il y a aussi beaucoup de femmes qui font
toute une histoire pour la moindre parole ou le moindre geste offensant.
La grande Expiation a été l’acte suprême de pardon.
L’ampleur de cette Expiation dépasse notre capacité de la comprendre
complètement. Je sais seulement qu’elle s’est produite et qu’elle était pour
moi et pour vous. La souffrance était si grande, la torture si intense, quand
le Sauveur s’est offert en rançon pour les péchés de toute l’humanité, qu’aucun
de nous ne peut les comprendre.
C’est par lui que nous obtenons le pardon. C’est par lui que
vient la promesse certaine que toute l’humanité se verra accorder les
bénédictions du salut, avec la résurrection des morts. C’est par lui et par son
sacrifice universel que la possibilité de l’exaltation et de la vie éternelle
nous est offerte par l’obéissance.
Puisse Dieu nous aider à être un peu plus gentils, à faire
preuve de plus de patience, à être plus disposés à pardonner, plus disposés à
faire le deuxième mille, à relever ceux qui ont péché mais ont produit les
fruits du repentir, à mettre de côté les vieilles rancunes et à ne plus les
entretenir. Je prie humblement pour cela, au nom sacré de notre Rédempteur, à
savoir le Seigneur Jésus-Christ. Amen.
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