dimanche 3 février 2019

LES PÉCHÉS D'OMISSION


« Le malfaiteur est souvent quelqu’un qui a négligé de faire quelque chose, et pas toujours celui qui a fait quelque chose » (Marc Aurèle). 
   
Jusqu'à présent, nous avons principalement discuté des péchés de commission, des actes mauvais accomplis, des mauvaises pensées entretenues et ainsi de suite. Dans ce chapitre, nous allons traiter de l'autre catégorie de péchés, les péchés d'omission le fait de ne pas faire ce qui est bien. 
L'effet des deux types de péché peut être grave, non seulement d'une manière intrinsèque, mais parce que chaque type conduit tout naturellement à l'autre et le renforce. Par exemple, l'acte mauvais qui consiste à aller à la pêche le dimanche implique qu'on omet d'aller à la réunion de Sainte-Cène ; inversement, le simple fait de ne pas assister à cette réunion peut, au bout d'un certain temps, amener une personne à consacrer le dimanche à des activités qui ne conviennent pas au sabbat, comme la pêche. D'une manière comme d'une autre, c’est Satan qui gagne.    
Les gens ont souvent tendance à mesurer leur justice d'après l'absence d'actes mauvais dans leur vie, comme si la passivité était le but de l'existence. Mais Dieu a créé « les choses qui se meuvent » et « celles qui sont mues » (2 Néphi 2 :14), et l'homme se trouve dans la première catégorie. Il n'accomplit la mesure de sa création que s'il se meut, et ce en justice. Jacques nous lance cet avertissement :   
« Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché » (Jacques 4 :17).  
Et qui mieux qu'un saint des derniers jours « sait faire ce qui est bien » ?

  
Les maux de l’apathie spirituelle 
 
Le gaspillage est injustifié, et en particulier le gaspillage de temps - aussi limité que soit ce luxe dans nos jours d'épreuve. On doit vivre, et non se contenter d'exister ; on doit agir, et pas simplement être ; on doit grandir, et pas simplement végéter. Jean le Révélateur a écrit pour nous, d'une façon significative :   
« Heureux ceux qui font ces commandements, afin d'avoir droit à l'arbre de vie, et d'entrer par les portes dans la ville (éternelle) » (Apocalypse 22 :14, version du roi Jacques). 
    
Le symbolisme du figuier stérile (Matt. 21 :19) est éloquent. L'arbre improductif fut maudit à cause de sa stérilité. Quelle perte pour l'intéressé et pour l'humanité si la vigne ne grandit pas, si l'arbre ne porte pas de fruits, si l'âme ne grandit pas par le service ! 
  
Dans cet ordre d'idées, le père et la mère qui ne font
aucun effort pour vivre les principes de l'Évangile, qui ne servent pas, qui n'assistent pas à leurs réunions et ne s’acquittent pas de leurs autres devoirs dans le royaume peuvent être dans un état de péché grave. Ils donnent le mauvais exemple à leurs enfants qui, en conséquence, suivront très souvent le chemin des parents dans la négligence. Il est souvent difficile aux parents de reconnaître l'effet de leur exemple avant que le dommage soit fait, avant que la stérilité de leur arbre spirituel soit bien visible pour tout le monde. Ces parents assumeront une responsabilité terrible. 
  
Être passif est mortel ; cesser d'agir, c'est mourir. Il y a ici un parallèle intime avec la vie physique. Si on ne mange et ne boit pas, le corps s'émacie. De même, si on ne nourrit pas son esprit, celui-ci se rabougrit et s'enténèbre. Charles Steizle l'a montré en termes frappants : 
  
« Que dois-je faire pour être damné ? Rien. C'est tout. Vous êtes damnés - condamnés - si vous restez simplement immobiles. Telle est la loi de ce monde physique. Si vous restez assis suffisamment longtemps, vous ne vous lèverez plus jamais. Si vous ne levez jamais le bras, vous serez bientôt incapable de le soulever si peu que ce soit. Si vous restez dans le noir et que vous n'utilisez jamais vos yeux, vous deviendrez bientôt aveugle. C'est la loi du monde mental. Si vous n'exercez jamais votre cerveau, ne lisez et n'étudiez jamais, ni ne parlez à quiconque, si
vous ne permettez jamais à quelqu'un de vous parler, votre esprit deviendra vide, peut-être deviendrez-vous fous. Le châtiment le plus horrible que l'on pourrait vous infliger, ce n'est pas vingt ans de travaux forcés, mais vingt ans de réclusion solitaire. C'est la loi du monde spirituel. Fermez simplement le cœur à toute vérité, et au bout d'un certain temps vous ne serez plus à même de croire quoi que ce soit : c'est le châtiment le plus grave que l'on puisse subir pour n'avoir pas accepté la vérité. Le processus de désintégration et de mort commence dès l'instant ou l'homme s'exclut des forces qui contribuent à la vie. Le corps et l'esprit sont maintenus en vie par un usage constructif constant. »

  
À propos de l'apathie spirituelle que cet état représente, le président David O. McKay a dit ce qui suit :   
« Le danger de ce siècle, c'est l'apathie spirituelle. De même que le corps a besoin de sommeil, de bonne nourriture, d'exercice suffisant et de repos, de même l'esprit de l'homme a besoin du soleil du Saint-Esprit, de l'exercice correct des fonctions spirituelles, d'éviter les maux qui affectent la santé spirituelle et dont les effets sont plus ravageurs que le typhus, la pneumonie ou les autres maladies qui attaquent le corps. » 

Extrait « Le miracle du pardon »

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