dimanche 25 novembre 2018

Jésus pleura, pourquoi nous ne devons pas toujours être heureux


En général, les mormons sont des personnes heureuses. Nous sommes connus pour notre grand cœur, notre large sourire et pour être toujours prêts à apporter de la salade de pommes de terre à tous ceux qui en ont besoin.
Mais qu’en est-il lorsque la vie démolit notre tempérament joyeux ?
Nous permettons-nous d’avoir de profondes émotions humaines ou nous sentons-nous contraints d’arborer un visage souriant même quand le monde s’effondre autour de nous ?

Jésus pleura donc j’en ai aussi le droitLorsqu’on a diagnostiqué une tumeur maligne à mon mari, alors qu’il n’avait que 28 ans, je me suis retrouvée dans un tourbillon d’émotions. J’étais dévastée, frustrée, en pleine confusion, angoissée, terrifiée et le cœur brisé. Ce n’était qu’au travers d’histoires que je connaissais d’autres patients de moins de 60 ans atteint de cancer et ils s’efforçaient d’être courageux, positifs et heureux malgré les difficultés.
Et pourtant, moi j’étais là en train de sangloter dans mon lit. J’arrivais à peine à distinguer la silhouette de mon mari à travers les larmes. Je ne me sentais pas courageuse, positive ni heureuse.

C’est là qu’une autre émotion a fait son entrée : la culpabilité.

J’en ai conclu que je faisais tout de travers. J’avais cette épreuve difficile, suffisamment dramatique pour être décrite pendant un coin de feu ou une conférence de Pieu, mais ma réaction était loin d’être inspirante.
Qui serait inspiré par cette flaque de larmes ?
Qui voudrait entendre l’histoire de la femme qui a crié : “Je déteste le cancer !” dans son oreiller sans une once de grâce ni dignité ?
Pourquoi n’ai-je pas réagi avec force et optimisme ?
Manquais-je de foi ?

Depuis le jour du diagnostic, je n’ai pas arrêté de prier. Je ne doutais pas que Dieu m’écoutait et mon témoignage était solide. Pourquoi n’avais-je pas le courage émotionnel dont j’avais tellement entendu parler ? Pourquoi étais-je incapable de sourire lors de chaque rendez-vous de chimiothérapie et de ne pas prêter attention à une journée pleine de scanners, de radiothérapies et de transfusions de sang ? Pourquoi ne ressentais-je pas cette attitude joyeuse que les mormons sont “censés” irradier ?

Jésus pleura aussi

Résultat de recherche d'images pour "Jésus pleure chez les Néphites"Puis j’ai pensé à la vie de mon Sauveur. L’Écriture la plus courte de la Bible est devenue l’une des plus puissante pour moi : « Et Jésus pleura ». Lorsque Lazare est mort, Jésus n’a pas souri, apporté un gratin et apaisé tous les soucis de chacun. Il a pleuré. Il n’a pas dit à Marie et Marthe que si elles étaient juste plus fortes ou avaient plus de foi, elles ne ressentiraient pas de chagrin.
Il a pleuré avec elles. Bien sûr il savait que la mort était temporaire mais il n’a pas mis ses émotions de côté. Il a ressenti une tristesse profonde. Après la mort de son ami, il avait une bonne raison de pleurer et il n’en a pas ressenti de culpabilité.

Jésus-Christ a ressenti beaucoup d’émotions différentes dans sa vie. Il a ressenti de la colère lorsque son temple a été profané et de la déception lorsque les gens n’ont pas cru à ses enseignements.
Il a ressenti un profond chagrin lorsqu’il a été trahi et il s’est senti trahi et découragé lorsque ses apôtres ont manqué de foi. Il a ressenti une douleur intense, à la fois physique et émotionnelle. Il a même supplié de recevoir de l’aide lors de l’agonie de l’Expiation.
Pourtant, pour une raison que j’ignore, nous sommes tentés de penser que nous devrions toujours être heureux. On s’attend à affronter les épreuves avec ferveur et à rayonner de joie malgré la souffrance et la maladie.
Nous nous disons faibles lorsque nous délaissons notre attitude joviale. Il est injuste de nous imposer cette attente sur nous-mêmes !
Nos réactions aux épreuves ne doivent pas correspondre à celles des autres ou entrer dans une jolie petite boîte. Nous avons le droit d’accepter nos émotions, même les plus difficiles, car elles facilitent véritablement le développement. La tristesse peut nous mener à l’empathie. La colère peut nous mener à défendre ce qui est juste. L’inquiétude peut nous mener à prier. Et la peine peut nous mener au Christ.

Ceux qui ont du chagrin ne manquent pas de foi


En regardant mon visage tracé de larmes dans le miroir, je me suis rendue compte que ce que je faisais était juste.
Il est acceptable d’être accablée de chagrin parce que mon mari a un cancer.
Il est acceptable de s’inquiéter pour son avenir.
Il est acceptable de se sentir en colère lorsque ses médicaments ne fonctionnent pas ou déçue lorsqu’on passe nos vacances à l’hôpital.
Il est acceptable de pleurer ensemble lorsque je le nourris à la petite cuillère et que je lui mets des bandages autour du corps. Il est acceptable d’implorer Dieu de nous ôter cette coupe si c’est en accord avec sa volonté.

Rien de tout cela ne signifie que nous manquons de foi.

Si les larmes du Christ ont inspiré tant de personnes, il peut en être de même pour les miennes. Il compatissait de voir ses êtres chers souffrir, tout comme je compatis lorsque mon mari gémit de douleur dans son lit d’hôpital.
Le Christ détestait la lèpre probablement autant que je hais le cancer. Les Écritures ne disent jamais que le Christ a souri malgré ses épreuves difficiles. Il y a des jours où je suis la première à sourire et à rigoler dans la salle d’attente de l’hôpital mais, d’autres jours, je me rappelle que Jésus a pleuré et il est acceptable que je le fasse aussi.

C’est en faisant front à mes sentiments que je trouve la vraie joie. Je ne me critique plus pour mes réactions émotionnelles aux situations difficiles. Je n’attends plus de moi-même une attitude toujours positive et joyeuse malgré les circonstances douloureuses. J’utilise mes expériences et émotions pour soutenir les autres avec compréhension et empathie. Ma souffrance, peine, chagrin, tristesse, colère, énervement, soucis et déception m’aident à apprendre, grandir et soutenir les personnes qui sont autour de moi.
Tout comme Jésus-Christ s’est permis de ressentir profondément ses émotions, je sais que j’ai aussi le droit de le faire.


dimanche 11 novembre 2018

Qu’Apprenons-nous au sujet des Tentations de Jésus Christ


Avant de débuter son ministère, Jésus Christ s’est rendu dans le désert pour prier Dieu en privé. Pour bien comprendre son histoire, nous devons reconnaître qu’il existe des problèmes de traduction. La Bible, bien évidemment, n’a pas été rédigée en français, en nous dépendons donc de la traduction de personnes qui ne prétendaient pas être des prophètes, mais qui ont simplement traduit ces textes en utilisant leurs connaissances linguistiques. Pour en savoir plus sur les problèmes liés à la traduction, veuillez-vous référer à l’article intitulé « La Bible ».

Bien que la Bible avance le fait qu’Il s’est rendu dans le désert pour affronter la tentation, nous savons que Jésus ne se confronterait jamais intentionnellement à la tentation. Lorsqu’Il est arrivé dans le désert, nous comprenons bien qu’Il s’y était rendu pour prier, jeûner et pour se préparer à accomplir Sa mission.

Il a jeûné et prié pendant quarante jours, et lorsque le jeûne a touché à sa fin, et avant que le Sauveur ait mangé, Satan l’a rejoint, et a tenté de le pousser à violer les lois de Dieu. D’abord, il a joué sur la faim du Sauveur et a tenté de le convaincre de transformer des rochers en nourriture. Jésus Christ a refusé, et a dit que les hommes justes pouvaient se nourrir des paroles de Dieu.

Les Mormons enseignent que Jésus Christ détenait la prêtrise de Dieu, comme beaucoup d’autres au cours de l’histoire du monde. C’est au travers du pouvoir de la prêtrise qu’Il a réalisé de nombreux miracles, et on nous apprend qu’il n’est pas sage d’utiliser la prêtrise à des fins personnelles ou pour épater autrui. Jésus Christ, qui détenait la plus grande prêtrise de toutes, n’aurait jamais utilisé les pouvoirs de la prêtrise de façon égoïste. C’est pourquoi Il a refusé de produire de la nourriture. Il constitue un exemple qui encourage toute personne à utiliser les dons de Dieu de manière juste.

Ensuite, d’après la traduction du livre de Matthieu, Satan a emmené Jésus dans le Pinnacle du temple. Satan a ensuite demandé à Jésus de se jeter du haut du Pinnacle et d’ordonner aux anges de venir Le sauver. Cela avait pour but de prouver qu’Il était réellement le Fils de Dieu. Mais Jésus a, de nouveau, refusé, affirmant qu’Il ne devait pas tenter Dieu.

Bien que les Mormons croient que Dieu entend et répond à nos prières, et qu’Il nous observe et nous protège des dangers, nous ne sommes pas autorisés à jouer avec les dons qu’Il nous offre. Nous devons toujours faire notre possible pour rester en sécurité. Dieu ne fait que ce que nous ne pouvons faire pour nous-mêmes. Si nous nous mettons intentionnellement en danger sans une raison noble, nous ne pouvons-nous attendre à ce que Dieu vienne à notre secours. De plus, ce n’est pas une bonne façon de convertir les peuples au christianisme. 

Dans le Livre de Mormon, nous trouvons l’histoire de deux frères Laman et Lemuel. Bien qu’ils aient été les fils d’un prophète, ils refusaient d’acquérir un témoignage et de se sacrifier pour Dieu. Même lorsque des anges leur sont apparus pour leur enseigner les vérités, ils ont continué à douter de la véracité des paroles de Dieu. Les personnes ne se convertissent pas suite à quelques miracles, mais suite à des heures de prières silencieuses qui les mènent à devenir les témoins de l’Esprit Saint.

Finalement, Satan a essayé de tenter Jésus avec son pouvoir. Il a promis de donner à Jésus des dons matériels et de nouveaux pouvoirs s’Il décidait de le suivre plutôt que de vénérer Dieu. C’est à ce moment-là que Jésus a renvoyé Satan, jurant de ne vénérer que Dieu. Il savait que les bénédictions de Dieu étaient bien meilleures que celles que Satan pouvait Lui offrir. Aujourd’hui, de nombreuses personnes sont tentées de s’éloigner du royaume de Dieu, appâtées par l’argent et la gloire. C’est Satan qui leur promet des biens matériels temporaires au prix malheureusement du sacrifice de l’éternité de Dieu.

D’après l’expérience de Jésus avec Satan, nous apprenons comment éviter les tentations de Satan dans nos vies. Jésus s’était préparé à cette rencontre en jeûnant et en priant. Cela l’a maintenu dans un état d’esprit spirituel, qui lui a offert la force de résister à la pression. Nous devons nous assurer que nous vivons nos vies en accord avec les enseignements de Dieu, priant sans cesse afin que Dieu nous offre sa force et ses conseils.

Jésus n’a pas eu à prendre le temps de réfléchir à quelle réponse donner face aux offres de Satan. Il avait décidé depuis bien longtemps qu’Il vivrait selon l’évangile quelques soient les tentations qui se tiendraient sur son chemin. C’est ce que nous devons faire, nous aussi, dans nos vies. Nous devons décider dès aujourd’hui comment nous souhaitons vivre. Une fois la tentation face à nous, il sera bien plus difficile d’y résister.

Une étude approfondie de la rencontre entre Jésus et Satan peut nous enseigner comment demeurer en sécurité, dans nos vies de tous les jours.

samedi 10 novembre 2018

L’agonie du libre arbitre : quand Dieu laisse des choses terribles se passer




Récemment à l’Ecole du Dimanche, nous avons parlé de l’histoire de Caïn et Abel. Quand nous avons abordé la conclusion tragique ou l’un des frères mourut et l’autre fut maudit, un membre a dit une chose au sujet du libre arbitre et de la vie que je n’oublierai jamais.
« Dieu se souciait plus du libre arbitre de Cain que de la vie d’Abel ».
C’était une déclaration forte qui m’a fait beaucoup réfléchir. Je pense que cette déclaration reflète l’une des plus grandes souffrances que nous subissons sur terre. L’agonie du libre arbitre.

Le dilemme du libre arbitre
Le libre arbitre. C’est ce pourquoi nous nous sommes battus avant cette vie. Il est essentiel au plan de salut de Dieu. C’est l’un des plus grands dons de Dieu. Cela fait partie de notre vie de tous les jours. Il peut également être la source de très grandes souffrances.
Nous ressentons l’aiguillon du péché. Nous sommes inquiets lorsque quelqu’un s’éloigne du chemin. Nous pleurons en voyant l’état du monde. Nous souffrons lorsque des atrocités sont commises contre ceux que nous aimons. Nous pensons que nous sommes aux portes de la mort lorsque ces atrocités sont commises contre nous.
Pourtant, toutes ces choses continuent à arriver et nous sommes confrontés à un dilemme. Le libre arbitre, ce merveilleux don qui nous permet de choisir le Christ, nous permet également de choisir Satan. Lorsque c’est le cas, nous sommes confrontés à la misère. Soudain, nous ne sommes plus aussi reconnaissants d’avoir le libre arbitre.
A travers les âges, nombreux sont ceux qui se sont écriés en demandant à Dieu : « Où es-tu ? », « Pourquoi as-tu laissé ces choses se produire ? », « Comment as-tu pu laisser ça arriver ? », « S’il y avait réellement un Dieu, et si Dieu était vraiment bon, Il ne laisserait pas ces choses arriver ».
Si vous avez posé ces questions, vous n’êtes pas le seul. Alors, que fait-on ? Comment pouvons-nous garder notre foi lorsque la mauvaise utilisation du libre arbitre nous donne tant de souffrance ?

Évaluer notre connaissance de la nature de Dieu
Tout d’abord, nous devrions commencer par évaluer notre compréhension de Dieu.
Si nous ne savons pas qui est Dieu et si nous n’avons pas une relation personnelle avec Lui, notre opinion concernant Sa nature et même Son existence peut facilement être altérée.
Dieu est notre Père Céleste aimant. Il possède un corps de chair et d’os. Nous vivions avec Lui avant cette vie et nous désirions devenir comme Lui. Dans Sa grâce, Dieu a préparé un plan qui nous permettrait d’acquérir une gloire et une progression infinies.

Comprendre la nature du test
Le plan que Dieu a créé, connu sous le nom du plan de salut, veut que nous soyons testés et que nous soyons séparés de Lui. Pour devenir comme Dieu, le test doit mettre à l’épreuve et changer nos âmes.
Le test est basé sur deux choses : le libre arbitre et Jésus-Christ. En fin de compte, nous devons tous demander : « Choisirons-nous le Christ ? Nous tiendrons-nous à Ses côtés ? Croirons-nous et ferons-nous confiance au plan de Dieu ? »
Ce choix se fait encore et encore dans tellement de circonstances différentes. Dieu n’interviendra jamais dans ces choix. Il n’ôtera jamais le libre arbitre de quelqu’un. 

Réfléchissez à cette citation du Président Boyd K. Packer :
« Ne supposez pas que Dieu soit à l’origine de choses qu’il permet toutefois de se passer, pour Ses propres desseins ».
C’est le choix que nous avons fait ensemble lorsque le plan a été créé. Dieu permettrait au mal d’exister pour que nous puissions acquérir de l’expérience en choisissant le Christ dans, et malgré le mal.
C’est le choix de notre vie et de notre éternité.

Choisir le Christ car il est notre exemple
En toutes choses, le Christ est notre exemple. Il nous montre l’exemple parfait de comment réagir quand le libre arbitre nous fait souffrir. Il a dû faire ce choix Lui-même.
Il n’avait aucune obligation d’être notre Sauveur. Réalisons-nous cela ? Le Christ a fait l’utilisation consciente de Son libre arbitre dans les circonstances les plus extrêmes.
En subissant tout le poids de toute notre agonie et de notre misère, le Christ a même demandé s’il pouvait éviter la coupe. A ce moment, Il aurait pu dire « non » lorsque Dieu a rendue claire Sa volonté. Il aurait pu sortir du jardin. Il aurait pu descendre de la croix.
Nous n’avons pas gagné ou mérité Sa rédemption. Il n’y avait aucune raison logique pour que le Christ aille de l’avant. Pourquoi devrait-il mourir pour nous ?
Il l’a choisi parce qu’il nous aimait et qu’il faisait confiance au plan de Dieu.
Il l’a fait, et Dieu lui a demandé de le faire, pour que, quand nous traversons Gethsémané, le Christ puisse pleurer avec nous, nous tenir, et nous rappeler qu’il peut transformer notre souffrance en quelque chose de plus grand.



Vous êtes l’auteur de vos choix
Alors vous y êtes. Vous êtes dans votre période de Gethsémané. Vous faites face à la douleur que vous ne méritez pas et Dieu vous demande d’en supporter le poids. Pourquoi ?
Le Christ est devenu le Sauveur de toute l’humanité quand Il a choisi de rester fidèle en supportant l’agonie qu’Il ne méritait pas, les conséquences du libre arbitre de l’humanité.
De la même manière, nous devenons comme le Sauveur quand nous restons fidèles à notre propre version sacrée de ces circonstances.





C’est la voie vers l’exaltation. C’est le chemin.
Cela ne rend pas les choses faciles. Cela ne rend pas les choses plus justes. Cela ne change pas vos circonstances. Cependant, cette connaissance peut nous aider à changer les choix que nous faisons lorsque nous faisons face à l’agonie du libre arbitre.


dimanche 4 novembre 2018

FAIRE L’EXPÉRIENCE DE NOTRE DETTE




La prise de conscience de notre impuissance sans l’aide divine du Seigneur nous permet de compter sur sa grâce en tant que véritable source de force. Les paroles de l’hymne « Viens, Toi, Source de toute bénédiction » soulignent combien il est facile pour les âmes humaines de s’égarer et à quel point nous sommes redevables à la grâce de notre Sauveur dans le fait de lier notre âme errante à Lui.

Ô, à la grâce, comme je suis redevable,
Chaque jour, je suis contraint de l’être !
Que ta bonté, comme une chaîne,
Lie mon cœur errant à Toi.
Sujet à errer, Seigneur, je me sens,
Sujet à quitter le Dieu que j’aime ;
Voici mon cœur, ô prends-le et scelle-le,
Scelle-le pour tes parvis dans les cieux. 

Nous sommes tous redevables à la grâce infinie du Sauveur. C’est une dette que nous ne pourrons jamais rembourser. Nous sommes tous des moutons perdus qui avons besoin de la direction constante de notre berger. Même en tant que membres de l’Église rétablie du Sauveur, nous sommes des moutons perdus, susceptibles de nous égarer parce que nous insistons trop souvent sur la partie limitée de notre l’alliance de l’évangile. Ce faisant, nous sommes en danger de négliger le fait que nous sommes totalement dépendants de la grâce de notre Sauveur.
Beaucoup d’entre nous interprètent mal cette déclaration de Néphi: « Car nous savons que c’est par la grâce que nous sommes sauvés, après tout ce que nous pouvons faire » (2 Néphi 25:23).

Certains ont interprété ce verset disant que nous devons faire tout notre possible pour nous perfectionner, puis, une fois que nous avons épuisé toute notre énergie dans l’autosuffisance, l’auto-discipline et la satisfaction de soi, le Seigneur viendra compléter tout ce qu’il reste à perfectionner.

… Il semble que nous disions, par-là, que la plus grande partie du mérite en ce qui concerne notre salut vient de nous-mêmes. Cela semble aussi insinuer que nous devrions essayer de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour ne pas avoir besoin de l’aide du Sauveur, mais si nous venons à être pris un peu de court, alors nous lui permettrions volontiers de faire la différence. Cela révèle une compréhension très superficielle de la contribution infinie du Seigneur dans notre relation d’alliance avec Lui. Ce n’est qu’en étant dans une relation d’alliance avec le Christ, un être infini, que notre compte spirituel peut refléter les mérites infinis qui sont nécessaires pour nous sauver et nous exalter. Nos efforts limités ne seront jamais suffisants.

Une formule mathématique qui pourrait nous aider à comprendre la différence radicale entre notre part insuffisante (finie) dans cette alliance et celle suffisante (infinie) du Sauveur est la suivante :
I – F = I. En d’autres termes, la différence entre ce qui est infini et ce qui est fini, est toujours une différence infinie. La différence entre ce que nous faisons et ce que le Seigneur fait pour nous sera toujours infinie. Même si nous prenons F et que nous l’élevons à la puissance cent, la différence sera toujours la même : l’infini.

Peu importe la grande valeur de F, la différence entre quelque chose d’infini et quelque chose de fini sera toujours une différence infinie. Peu importe combien d’efforts nous mettons dans notre part de l’alliance, nous serons toujours complètement dépendants de la puissance infinie du Sauveur pour nous sauver. En tant que mortels, nous sommes toujours des « serviteurs inutiles » (Mosiah 2 :21).

Nous devrions glorifier Jésus-Christ pour sa contribution infinie à notre salut. Nous devrions nous réjouir de savoir qu’Il a accompli pour nous le sacrifice expiatoire infini et éternel. Nous devrions le louer et l’adorer pour Sa grâce extraordinaire. Car c’est un don infini que nous ne pourrions jamais nous octroyer nous-mêmes.
Que pensons-nous pouvoir accomplir par nous-mêmes, de toute façon ?
Bien que notre participation volontaire soit essentielle, rien de ce que nous faisons ne sera jamais suffisant. Tout ce que nous pouvons faire c’est aller au Christ, prendre part à Sa grâce salvatrice et nous réconcilier avec notre Père grâce à Son sang expiatoire. Nous sommes, bien évidemment, entièrement dépendants de Sa grâce car c’est Lui qui nous permet de faire ces pas.

Nous dépendons de Sa grâce pour nous permettre d’exercer notre foi. Nous dépendons de Sa grâce car c’est Lui qui nous permet de faire des efforts pour obéir à Ses commandements. Nous sommes redevables à Sa grâce à chaque étape de la route …

La grâce salvatrice de Jésus-Christ est un don incroyable que Dieu nous accorde par l’intermédiaire de Son Fils.
Mais comment Sa grâce nous est-elle donnée ?
Comment Dieu transmet-Il des qualités et des pouvoirs divins à un/e simple mortel/le ?

Cela se fait par le pouvoir du Saint-Esprit – c’est le moyen par lequel le Seigneur transmet la grâce divine aux mortels. Que nous recherchions la délivrance du péché, de nos faiblesses, de la maladie, ou de l’une des terribles épreuves que nous pouvons rencontrer dans cette vie, la délivrance nous parviendra toujours dans et par la grâce du Seigneur, et elle arrivera toujours en fonction de Son calendrier divin.

Nous devons avoir confiance en la certitude de cette promesse que le Seigneur va nous délivrer. Cependant, l’accomplissement de cette promesse arrive après que nous ayons appris les leçons que nos épreuves étaient censées à nous enseigner. Elles ne nous seront accordées que si nous sommes humbles, formés et façonnés en vue de la nature divine.

Je serai toujours reconnaissante pour notre Sauveur Jésus-Christ qui a fait en sorte que je n’ai pas besoin de passer seule par toutes les étapes de ma vie. Je sais que c’est grâce à Lui et de Lui que je peux recevoir la force, la délivrance, la paix, la direction, l’amour et la compréhension ; c’est seulement grâce à Lui que je peux recevoir tout ce qui est bon et saint. Je L’aime et je sais qu’Il m’aime.

Je vous invite à respecter Jésus-Christ non seulement comme un homme bon, mais aussi comme votre Sauveur, par la prière, en vous faisant un festin des paroles du Christ, en particulier le récit de Son ministère dans les Amériques, après Sa résurrection (qui se trouve dans le Livre de Mormon, 3 Néphi). Je l’ai fait, et ma vie en a été enrichie et éclairée d’une manière vraiment fortifiante.

Ceci est tiré d'un extrait du livre de Randall J. Brown, Vivre le Christ: Votre voyage personnel vers le SauveurVivre le Christ a été publié en 2009. Brown y explique que ce n’est que dans et par Jésus-Christ que nous sommes sauvés. Son rôle dans notre vie est infini. Brown est membre de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours.

ANNIVERSAIRES DU MOIS DE NOVEMBRE




1er Elisabeth DO NACIMENTO
2 Sylvie BAUDOUIN
2 Evelyne GUYOT
15 Josseline KONATE
16 Camille OULES
24 Isabelle TANGUY
26 Hélène OCCELI
27 Bernadette BUREL

LEÇON DU MOIS DE NOVEMBRE 2018

Dimanche 4 novembre

Comment se fixer des priorités

Dimanche 11 novembre

« Suis-je un enfant de Dieu»
Bryan K. TAYLOR
Liahona d'avril 2018


Dimanche 18 novembre

«Un jour de plus»
Taylor G. GODOY
Liahona d'avril 2018


Dimanche 28 octobre

« Le service pastoral :