Avant le début de
son ministère public, Jésus fut conduit par l'esprit « dans le désert pour
être tenté par le diable. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits,
il eut faim. Le tentateur s'étant approché, lui dit : Si tu es le Fils de
Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. Jésus répondit : Il
est écrit : L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole
qui sort de la bouche de Dieu. » (Matthieu 4 :1-4).
Satan
le tenta de diverses manières, et lui montra finalement « tous les
royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces
choses si tu te prosternes et m'adores. Jésus lui dit : Retire-toi,
Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu
le serviras lui seul. Alors le diable le laissa. Et voici, des anges vinrent
auprès de Jésus et le servaient... Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à
dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche. »
(Matthieu 4 :9-11,17).
Ayant
été tenté lui-même, Jésus comprenait parfaitement le pouvoir qui attire les
hommes dans le péché. Ayant résisté à la tentation, il était prêt à enseigner
aux hommes à vivre la bonne vie, et à éviter les pièges et les embûches que
l'auteur du péché place sur notre chemin.
Connaissant
le vide des promesses de Satan et l'erreur qu'il y aurait à le suivre, le
Seigneur s'en alla persuader les hommes de se repentir, de se détourner du mal
et de croître.
LE FONDEMENT DU PROGRÈS
Browning
nous dit que le progrès est la loi de la vie. Nous pourrions ajouter que la
repentance est le fondement du progrès. Chaque fois que nous surmontons une
faute qui nous affaiblit ou nous retient, nous nous libérons de ses entraves et
nous n'en avançons que plus vite.
Longfellow
fit écho à cette pensée quand il écrivit :
Tu
as dit vrai
Que
de nos vices nous pouvons faire
Une
échelle, si nous voulons fouler
Sous
les pieds tous les actes vulgaires.
Dieu
a toujours eu le désir d'élever l'homme à un niveau supérieur, de le guider
dans son progrès, de l'aider à grandir « à l'état d'homme fait »,
comme l'enseigna Paul aux Éphésiens, « à la mesure de la stature parfaite
du Christ. » (Éphésiens 4 :13). C'est ce qu'expriment amplement les
Écritures, et que Jésus lui-même enseigna en commandant : « Soyez
donc parfaits, comme votre Père Céleste est parfait. » (Matthieu 5 :48).
LA MISSION DU SEIGNEUR
La
mission entière de notre Seigneur consista à élever les hommes à un niveau
supérieur, à les délivrer de leurs afflictions, et à les assister à vivre plus
abondamment. « L'Esprit du Seigneur est sur moi », dit-il,
« parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ;
il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux
captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer
libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur. » (Luc 4
:18-19).
En
servant le peuple, il le trouva opprimé, politiquement et spirituellement. Il
souffrait de la domination de rois pervers et de gouverneurs romains sévères.
Il sentait de façon aiguë la main de religieux pharisaïques qui méprisaient les
pauvres et se félicitaient de ne pas être comme les autres. Mais le maître le
plus dur du peuple était la tentation, ses liens les plus forts étaient ses
péchés.
Examinant
la situation, notre Seigneur remarqua d'une manière particulièrement
judicieuse : « Quiconque se livre au péché est esclave du
péché. » (Jean 8 :34).
Paul
aussi enseigna : « Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un
comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez,
soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la
justice ? Le salaire du péché c'est la mort. » (Romains 6 :16,23).
« Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez
pas à ses convoitises. » (Romains 6 :12).
UN MAÎTRE DUR
Le
péché est un maître dur. Il nous prive de notre liberté, il nous charge d'un
fardeau pénible à porter, et réclame son dû jusqu'au dernier sou, étendant
souvent sa punition jusqu'à la troisième et la quatrième génération. C'est
pourquoi, que nul ne suppose qu'il peut violer les lois de la pureté et de la
droiture impunément. Chaque acte de péché a son prix.
James
Russell Lowell parla opportunément de ceci quand il dit :
Dans
la boutique du diable, tout se vend au prix fort.
Chaque
gramme d'impureté coûte son gramme d'or.
Une
cape et des sonnettes nous payons de notre vie.
Nous
achetons des bulles au prix d’une âme entière.
Il
n'y a que le ciel qui soit offert en don gratuit.
Ce
n'est que Dieu que l'on peut avoir par la prière.
Être
libre des entraves du péché est une des plus grandes bénédictions que l'homme
puisse recevoir, et le Christ vint pour nous donner la liberté. Aux Juifs qui
croyaient en lui, il dit : « Si vous demeurez dans ma parole, vous
êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous
affranchira. » (Jean 8 :31-32).
La
vérité, telle que Jésus l'enseignait, établissait tout d'abord une fondation de
foi en Dieu et en Jésus notre Sauveur ; deuxièmement, la repentance du
péché, et troisièmement, le baptême pour la rémission des péchés.
LA CONSCIENCE DU PÉCHÉ
L'histoire
de la vraie conversion à l'Évangile du Christ a toujours été que quand les
hommes acquièrent la foi au Seigneur, et l'acceptent comme leur modèle et leur
guide, ils deviennent conscients de leurs propres péchés - de leur propre
culpabilité devant lui. Un désir immédiat d'être libres du péché entre dans
leur cœur. Portant des fruits, ce désir amène une réforme dans la vie du
converti ; pas un changement temporaire, pas une résolution de
« commencer une nouvelle page » pendant un certain temps, pour
retourner ensuite à des pratiques pécheresses. Un regret pieux du péché, tel
que l'Apôtre Paul le décrit, ne peut signifier qu'une transformation dans la
vie de l'individu, une vraie réforme, l'abandon des sentiers du péché avec la
détermination de ne jamais y retourner ; la résolution de vivre avec
droiture et de suivre le grand exemple de Jésus-Christ.

Cependant,
la repentance n'est pas pour le nouveau converti seulement. Nous en avons tous
besoin. Chacun de nous possède le droit de choisir. Nous pouvons décider de
vivre avec droiture, ou si nous le désirons, nous pouvons pécher et en payer le
prix. Le malheur est que quand nous péchons, nos offenses affectent tellement
souvent d'une manière pénible la vie des autres. Combien de familles de petits
enfants dépendants payent aujourd'hui le prix du péché de leurs parents ?
Combien de femmes souffrent aujourd'hui de l'intempérance de leur mari ?
Le libre arbitre est un don divin s'il est contrôlé convenablement, mais quand
il est mal employé, il devient l'agent de la souffrance et de la mort.
Posons-nous la question : Dirigeons-nous notre vie avec sagesse ?
Profitons-nous au maximum de nos possibilités ? Choisissons-nous de faire
ce qui nous apportera le bonheur ou ce qui nous apportera le remords ? Ce
qu'un homme sème, il le récoltera aussi. Si nous semons les semences de la paix
et de la joie, nous aurons une récolte joyeuse, mais si nous semons les
semences de la destruction, celle-ci sera notre récompense. Chacun de nous a en
lui le pouvoir de diriger sa course, comme un pilote sur un bateau. Dans
ce sens, nous sommes les maîtres de notre destin, les capitaines de notre âme.
Pour
prendre un autre point de vue, considérons-nous comme des constructeurs. Quel
genre de structure faisons-nous de notre vie ? Sera-ce une demeure de
joie, un lieu de beauté, une maison qui fera rejaillir l'honneur sur nous et
sur notre famille ? Ou est-ce un lieu de ténèbres, de plaisir creux, un
lieu de désespoir ? Chaque acte que nous posons, chaque compagnon que nous
cherchons, contribue à cette structure.
RÉFORMER NOTRE VIE
Nous
devons changer notre mode de vie pour avoir le bonheur, le progrès et le
développement. Nous devons changer pour ôter de notre vie les choses qui
retardent le progrès, et adopter un mode de vie qui nous amènera à cette
perfection dont Jésus parlait. Cela nous conduit nécessairement à réformer
notre vie. Pareille réforme a toujours été recommandée par les dirigeants
chrétiens. Brigham Young a dit un jour :
« La
seule chose que je n’aie jamais demandée, ou pour laquelle j'aie lutté, c'est
une réforme dans la vie de ce peuple ; que le voleur cesse de voler, le
jureur de jurer, le menteur de mentir, le trompeur de tromper et que
l'homme qui aime le monde plus que son Dieu et sa religion sèvre ses affections
et leur donne une juste place... Si vous avez volé le bétail de votre prochain,
confessez-le, et rendez-lui sa propriété avec le quadruple si c'est exigé. Si
vous avez pris la bêche de votre prochain, confessez-le, et rendez-la, avec le
quadruple, s'il l'exige. »
LES ENSEIGNEMENTS DE PAUL
Ces
enseignements font écho aux propos de Saint Paul adressés aux Éphésiens :
« Renoncez au mensonge et que chacun de vous parle selon la vérité à son
prochain ; ...Si vous vous mettez en colère, ne péchez point ; que le
soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas accès au diable. Que
celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu'il travaille, en
faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est
dans le besoin. Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais,
s'il y a lieu, quelque bonne parole qui serve à l'édification et qui communique
une grâce à ceux qui l'entendent... Que toute amertume, toute animosité,
toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté,
disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres,
compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonnés en
Christ. » (Éphésiens 4 :25-32).
Dans
cette Écriture, Paul touche plusieurs aspects importants du processus de
repentance, qui devraient intéresser chacun.
D'abord,
il exhorte ses lecteurs à pardonner tout le monde, comme Dieu leur pardonne.
Ceci nous rappelle la prière que Jésus donna comme modèle. Tandis qu'il
prononçait son Sermon sur la Montagne, il dit :
« Voici
donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton
nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien ;
pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont
offensés… » (Matthieu 6:9-12). Arrêtons-nous ici pour examiner ces
paroles : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux
qui nous ont offensés. »
NOUS DÉPENDONS DU SEIGNEUR
Nous
dépendons du Seigneur en ce qui concerne le pardon de nos péchés, et nous
prions pour qu'il nous l'accorde. Mais une limitation y est mise. Il nous est
enseigné de ne demander le pardon que dans la mesure où nous pardonnons à ceux
qui nous ont offensés. En d'autres termes : « on vous mesurera avec
la mesure dont vous mesurerez. » (Matthieu 7 :2). Sommes-nous disposés à
pardonner à ceux qui nous font du tort ? Sommes-nous disposés à oublier un
dommage qui peut nous avoir été fait, même volontairement ? Lequel de
vous, ayant des sentiments contre son prochain, prie pour le pardon de ses
péchés, ayant d'abord pardonné ses offenses à son prochain ? Les paroles
de Paul reviennent à notre esprit : « Que le soleil ne se couche pas
sur votre colère. » (Éphésiens 4 :26).
Ce
grand personnage qui nous enseigna à aimer même nos ennemis, nous donna
lui-même l’exemple du pardon. Tandis qu'il était encore sur la croix, dans
l'humilité de sa grande âme il cria à son Père céleste à propos des soldats qui
le crucifiaient, disant : « Pardonne-leur car ils ne savent ce qu'ils
font. » (Luc 23 :34). Bien qu'il fût mis à mort par eux, il ne leur en
voulut cependant pas et implora la miséricorde sur eux.
Un
jour que le Seigneur enseignait le pardon, on lui demanda combien de fois un
homme devait pardonner à son frère ? Sa réponse fut : « Je ne te
dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à septante fois sept fois. »
(Matthieu 18 :22).
Pour
illustrer son point de vue, le Seigneur raconta cette histoire :
« Le
royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire rendre compte à ses
serviteurs. Quand il se mit à compter, on lui en amena un qui devait dix mille
talents. Comme il n'avait pas de quoi payer, son maître ordonna qu'il fût
vendu, lui, sa femme, ses enfants, et tout ce qu'il avait, et que sa dette fût
acquittée.
Le
serviteur, se jetant à terre, se prosterna devant lui, et dit :
« Seigneur, aie patience envers moi, et je te paierai tout. Ému de
compassion, le maître de ce serviteur le laissa aller, et lui remit la dette.
Après qu'il fût sorti, ce serviteur rencontra un de ses compagnons qui lui
devait cent deniers. Il le saisit, et l'étranglait en disant : Paie ce que
tu me dois. Son compagnon, se jetant à terre, le suppliait, disant : Aie
patience envers moi, et je te paierai. Mais l'autre ne voulut pas, et il alla
le jeter en prison, jusqu'à ce qu'il eût payé ce qu'il devait.
« Ses
compagnons, ayant vu ce qui était arrivé, furent profondément attristés et ils
allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé. Alors le maître fit
appeler ce serviteur, et lui dit : Méchant serviteur, je t'avais remis en
entier ta dette, parce que tu m'en avais supplié ; ne devais-tu pas aussi
avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié de toi ? Et son maître
irrité le livra aux bourreaux, jusqu'à ce qu'il eût payé tout ce qu'il
devait. » (Matthieu 18 :23-24).
Un
des vrais éléments de la repentance est que nous reconnaissons notre
culpabilité à ceux à qui nous avons fait tort, et payons, comme nous l'avons
déjà cité, même le quadruple si c'est nécessaire.
UN ASPECT IMPORTANT
Il
y a un aspect extrêmement important de ce sujet qui exige un examen sérieux,
c'est le rapport entre notre repentance et l'expiation faite par le Christ au
Calvaire.
Nous
pouvons mener une vie droite, et nous détourner des pratiques impies, mais si
nous n'avons pas les qualités spirituelles de la vraie religion, nous pouvons
être privés de ce que les anciens apôtres se plaisaient à appeler « la
repentance qui mène à la vie. » (Actes 11 :18). C'est cette repentance que
Dieu voudrait que nous cherchions, car elle et elle seule nous mettra en
harmonie avec lui par l'obéissance à ses lois et à ses commandements.

La
repentance qui mène à la vie comprend l'abandon de nos péchés
personnels, l'entente avec nos voisins, et l'adoption d'une attitude
aimable envers tous les hommes. Elle est le fondement d'un rajeunissement
spirituel, d'une renaissance d'une condition d'exil spirituel à une condition
d'harmonie complète avec Dieu. La repentance qui mène à la vie nous conduit
dans cette grande expérience que doivent avoir tous ceux qui entrent dans le
royaume des cieux - l'expérience dans laquelle nous naissons de nouveau, comme
le dit Jésus à Nicodème (Jean 3 :3,4,7). Dans cette renaissance, nous sommes transformés
de serviteurs du péché en hommes libres dans le royaume de notre Seigneur. Nous
entrons dans un nouveau mode de vie, laissant nos anciennes habitudes peu
sages, et commençant une vie de dévotion religieuse. Notre âme elle-même subit
un changement. Elle grandit du fait que nous apprécions des valeurs plus
élevées. Nos désirs se tournent ce qu’il y a de plus élevé dans la vie, et une
conscience spirituelle s'éveille en nous, qui nous met au diapason avec
l'infini, et ouvre notre âme à l'écoulement libre de l'esprit saint de Dieu.
Nous
pouvons alors recevoir la rémission de nos péchés et le don du Saint-Esprit qui
nous conduit dans toute la vérité et nous annonce les choses à venir (voir Jean
16 :13). La rémission des péchés s'obtient par le baptême et signifie que le
pouvoir purificateur du sang du Christ nous est appliqué. Mais elle n'est
donnée qu'à ceux qui viennent à lui littéralement et librement, prennent son
nom sur eux, le servent, et réadaptent leur vie à ses règles.
COMMENT
SE REPENTIR
Comment
la rémission des péchés se réalise-t-elle ? Et quelle relation y a-t-il
entre la rémission des péchés et la repentance ?
Le
péché est la transgression de la loi, nous est-il dit dans l'épître de Jean (1
Jean 3 :4). Un châtiment est prévu pour la transgression de la loi. Nous sommes
responsables individuellement des péchés que nous commettons, et dans la suite
ordinaire des événements, nous serions de même passibles du châtiment attaché à
ces lois violées. Cependant, le Christ mourut sur la croix pour nous sauver de
ce châtiment. Il prit sur lui le châtiment des péchés du monde entier, sachant
que tous ceux qui se repentent et viennent à lui, se verront pardonner leurs
péchés, et libérer du châtiment. Il sera exigé des autres qu'ils souffrent pour
leurs péchés, car s'ils n'acceptent pas le Christ, ils ne peuvent bénéficier de
l'exemption du châtiment offerte par le Seigneur. La repentance et le baptême
sont les moyens d'obtenir le pardon du péché et l’exemption du châtiment qui en
découle.
À
ce propos, le Seigneur a dit à Joseph Smith, prophète et premier président de
l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours :
« Car voici, moi, Dieu, j'ai souffert ces choses pour tous
afin qu’ils ne souffrent pas s'ils se repentent. Mais s'ils ne se repentent
pas, ils doivent souffrir tout comme moi. Et ces souffrances m'ont fait
trembler de douleur, moi, Dieu, le plus grand de tous, et elles m'ont fait
saigner à chaque pore et m’ont fait souffrir de corps et d’esprit - et j’ai
voulu ne pas devoir boire la coupe amère, mais je n’ai pas non plus voulu me
dérober - Néanmoins, gloire soit au Père, j'ai bu et j'ai terminé tout ce que
j'avais préparé pour les enfants des hommes. C'est pourquoi, je te commande de
nouveau de te repentir, de peur que je ne te réduise à l’humilité par mon
pouvoir tout-puissant, et de confesser tes péchés, de peur que tu ne subisses
ces châtiments dont j'ai parlé. » (D&A 19 :16-20).
La
repentance qui mène à la vie est pour tous les hommes. De même que l'appel à la
repentance résonna dans les vallées de Judée il y a des siècles, il revient
aujourd'hui : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche.
Repentez-vous et croyez en l'Évangile. » (Matthieu 3 :2 Marc 1:15)
Le
message de Pierre atteint chacun de nous d'une manière particulièrement
significative à ce propos, quand il dit dans son épître remarquable :
« Faites
tous vos efforts pour ajouter à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la
science la tempérance, à la tempérance la patience, à la patience la piété, à
la piété l'amour fraternel, à l'amour fraternel la charité. Car si ces choses
sont en vous et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni
stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ. » (2 Pierre
1 :5-8).
Pour
faire suite à mes propos sur « la repentance qui mène à la vie »,
j’aborderai dimanche prochain à la même heure « Le baptême d'eau et
d'Esprit. »
Samuel O. Bennion (1874-1945)
Membre du premier conseil des soixante-dix de 1904 à 1933
Membre de la présidence des soixante-dix 1933 à 1945