dimanche 29 octobre 2017

NOUS DEVENONS CE QUE NOUS ADORONS



Nous devenons ce que nous adorons. C’est-à-dire que nous agissons ou devenons les gens (et les choses) que nous admirons le plus.

QUE SIGNIFIE ADORER ?

Adorer quelque chose signifie voir de la valeur dans une personne ou un objet. Mais il y a de la réciprocité dans l’adoration.

Plus que tout, les gens désirent être respectés et estimés, être considérés comme des personnes qui ont de la valeur. Si nous considérons quelqu’un comme une personne de valeur, nous essayerons invariablement d’agir comme cette personne autant que possible.

Par exemple, si nous considérons les directeurs d’entreprises comme des personnes méritant dignité, gloire, distinction, honneur et renommée, alors nous allons indubitablement essayer d’avoir de la valeur nous-mêmes en imitant les qualités et caractéristiques de ces directeurs d’entreprises.

Ou si nous « adorons » une certaine forme d’art, nous rechercherons des occasions de voir, soutenir et prendre part à cette forme d’art, nous rechercherons des occasions de voir, soutenir et prendre part à cette forme d’art et, ce faisant, cet art nous formera et nous deviendront comme lui.




LA GRANDE FIGURE DE PIERRE

Nathaniel Hawthorne a illustré ce principe dans une nouvelle symbolique intitulée la grande figure de pierre.

C’est l’histoire d’un jeune homme qui s’appelle Ernest et qui vit dans un petit village de campagne. Sur une montagne près du village se trouve le visage d’un géant, formée d’un amas de rochers, une grande figure de pierre.

Pendant de nombreux siècles, cette grande figure de pierre dominait la vallée, tel un gardien bienveillant. Tout le monde admirait cette grande figure de pierre. Son « expression était à la fois majestueuse et douce, comme s’il reflétait l’éclat d’un cœur immense et chaleureux ».

Une légende locale affirmait qu’un jour, la grande figure de pierre rendrait visite au peuple sous la forme d’un homme. Lorsqu’il leur apparaîtrait, les villageois le reconnaîtraient comme « le plus grand personnage et le plus noble de son époque ».

Le jeune Ernest avait très envie de faire la connaissance de cette notre personne et attendait son arrivée avec impatience.

En attendant l’arrivée de cet homme, Ernest passait beaucoup de temps à méditer et à apprendre tout ce qu’il pouvait sur la grande figure de pierre. En étudiant sa grandeur, Ernest était rempli de sagesse et d’affection dépassant celles de n’importe lequel de ses pairs.

Le temps est passé et Ernest est devenu prédicateur. Il a rencontré plusieurs individus dont on disait qu’ils ressemblaient à la grande figure de pierre : un marchand, un général, un politicien et un poète.
Chacun d’eux avaient des défauts dans leur nature qui les mettaient en désaccord avec l’image qu’il se faisait de la personne que serait la grande figure de pierre. Ernest s’est mis à douter de ne jamais voir la grande figure de pierre en personne.

NOUS DEVENONS CE QUE NOUS ADORONS

Plusieurs années sont passées. On a demandé à Ernest de faire l’un de ses sermons au pied de la grande figure de pierre. 

Ce qui est arrivé par la suite est un beau témoignage du fait que nous devenons ce que nous admirons et adorons :
Ernest a commencé à parler, exprimant aux gens ce qu’il avait dans le cœur et l’esprit.

Ses paroles étaient puissantes car elles s’accordaient à ses pensées ; et ses pensées étaient réelles et profondes car elles étaient en harmonie avec la vie qu’il avait toujours vécue.

Ce n’était pas simplement des paroles en l’air que ce prédicateur prononçait ; c’étaient des paroles de vie car une vie de bonnes actions et d’amour sacré s’y entremêlaient.

Des perles, pures et précieuses, étaient intégrées dans chacun de des mots…

A ce moment-là, comme transfiguré par la grandeur d’une pensée qu’il avait prononcée, le visage d’Ernest offrait une expression de bonté, tellement imprégnée de bienveillance, que la foule, poussée par une force irrésistible, s’est levée, les mains tendues vers lui et s’est écrié : « Regardez !  Regardez ! Ernest a le même visage que la grande figure de pierre ! ».

Si vous voulez devenir plus que ce que vous êtes, pensez à ce que vous adorez.

En d’autres termes, pensez à ce à quoi vous consacrez votre temps, vos talents et votre dévouement.

Si vous souhaitez être plus que ce que vous êtes, levez les yeux vers Dieu, la grande figure de pierre dans notre vie à tous, et émulez sa bonté.








samedi 21 octobre 2017

AU DELÀ DE LA BARRIÈRE

Au-delà de la barrière
Richard L. E vans.


Nous avons lu dans les journaux ces jours derniers des informations au sujet d’avions ayant transporté des hommes au-delà de ce qu’on appelle le « mur sonique », et les impressions, aussi bien physiques que morales, éprouvées par ces hommes quand ces engins, d’une puissance inégalée, luttaient pour traverser ce « mur du son », presque comme s’il avait été formé d’une substance solide.

Ceci n’est qu’un exemple physique de l’homme entrant en des royaumes au-delà desquels il n’était jamais parvenu avant ce jour.
Nous avons lu des informations sur la lumière qui voyage plus vite que la vitesse admise jusqu’à présent.

Nous avons lu des informations sur l’enregistrement des sons « ultra soniques » du chant de certains oiseaux, qui ont pu être vus sur le spectrographe par l’œil humain, mais qui n’ont pu être entendus par l’oreille humaine.

Il y a, sans aucun doute, beaucoup de choses qui se passent autour de nous dont nous ne sommes que peu instruits. Nombre de ces choses ont été prouvées ; d’autres restent improuvées à cause de l’impossibilité pour les sens humains de dépasser certaines limites.

Nous sommes loin de la compréhension totale, même en ce qui nous concerne ; et nous sommes infiniment loin de comprendre tous les facteurs physiques et les forces qui nous entourent ; et encore plus loin de comprendre les réalités intangibles et les forces, les pensées, les sentiments, l’intuition et les impressions, les réalités et les forces spirituelles, qui échappent à nos sens grossiers.

Mais pouvons-nous dire que, parce que nous ne pouvons entendre ou voir quelque chose, cette chose n’existe pas ?

Ne serait-ce pas pré­ somptueux, et d’ailleurs impossible à prouver ?

Quoiqu’il puisse exister au-delà de la barrière, quoiqu’il y ait au-delà de nos sens, quoiqu’il y ait de toujours inconnu, quoiqu’il nous reste encore à découvrir, selon les paroles de Robert Millikan, qui passa récemment au-delà des barrières mortelles, « le Créateur est toujours au travail » et l’humilité, de même qu’un esprit ouvert à la vérité, sont les attitudes qui conviendront toujours le mieux aux hommes.

Parfois, nous ne pouvons pas savoir ce qui nous meut, ce qui nous rend si impatients dans nos recherches.

Parfois, nous nous demandons pourquoi les autres n’aper­çoivent pas ce que nous voyons, ou pourquoi les autres semblent voir ce que nous ne voyons pas.

Mais ensuite, avec la foi, nous trouvons « l’évidence des choses qu’on ne voit pas », la substance de ce que nous ne pouvions trouver auparavant. La recherche de la vérité est une part importante de la vie, de toute vérité, aussi bien, des réalités tangibles et matérielles présentement à notre portée, que des réalités spirituelles et intangibles qui demeurent jusqu’à présent au-delà de la barrière et vers lesquelles la foi nous conduira enfin.


La foi est essentielle dans la recherche de la signification de toute chose. 

Veillée avec Eldert BALLARD




REGARDER LA VEILLÉE 
Avec Elder BALLARD




Pour toutes celles qui n'ont pas pu se rendre à la chapelle
dimanche dernier

(cliquez sur le lien en bleu ci-dessous)




samedi 14 octobre 2017

CE QUE MA MÈRE M'A ENSEIGNE SUR LE COMMÉRAGE SANS DIRE UN MOT





Pendant mes années aux jeunes filles, j’ai entendu beaucoup de leçons sur les effets néfastes du commérage. Dans mon cerveau de fille de 14 ans, je pensais qu’on nous enseignait ces leçons parce que le commérage était un problème qui ne concernait que les adolescentes, mais cette période de naïveté ne dura pas longtemps.

Au cours d’un chaud après-midi de juin, j’étais avec une amie de ma paroisse et après avoir regardé Retour vers le futur sur une cassette, nous sommes remontées de son sous-sol pour grignoter quelque chose. A travers la fenêtre, nous avons entendu les rires et les bavardages de plusieurs mères du voisinage. Elles parlaient de leur famille, des projets de vacances et des dernières coupes de cheveux à la mode. C’est là que leur conversation a pris une tournure qui m’a vraiment choquée.

Elles ont commencé à critiquer les coiffures de plusieurs femmes du quartier, de la coupe à la couleur, en passant par la frange et les banana clips (c’était les années 80). Rapidement, elles se sont focalisées sur une femme particulièrement peu « élégante ».

« J’ai entendu dire que son mari la trompe et dépense tout leur argent sur sa petite amie », dit l’une d’elle.
« Je crois qu’ils sont en cours de divorce », ajouta une autre. « Elle est probablement fauchée. Mais elle devrait essayer d’améliorer son look si elle veut avoir une chance de se remarier ».

Les femmes continuaient à aborder différents sujets, débattant au sujet de l’enfant qui aurait dû gagner le concours d’écriture de fin d’année de l’école à la place de la gagnante dont la rédaction n’était pas si bonne que ça. (C’était moi la gagnante).

J’étais blessée par ce qu’elles avaient dit de moi, mais j’étais encore plus troublée par le fait que ces femmes étaient de ma paroisse. Elles étaient instructrices à la Primaire, à l’Ecole du dimanche, et, oui, conseillère aux jeunes filles.

Aussi naïf que cela puisse paraître, je ne savais pas que les femmes adultes faisaient du commérage, et la raison pour laquelle je l’ignorais c’est parce que je n’avais jamais entendu ma mère répandre des rumeurs ou dire quelque chose de négatif sur qui que ce soit. Jamais !

D’un point de vue social, je comprends comment le commérage peut être une expérience qui rapproche les gens, car diffuser des informations croustillantes et être la source d’informations peut vous faire sentir important, au courant des choses, et faisant partie des gens populaires.

Et je me demande souvent si ma mère a sacrifié sa popularité dans le quartier dans une certaine mesure parce qu’elle ne participait pas à ces conversations.

En vieillissant, j’ai pu me rendre compte du caractère confidentiel de certaines informations connues des dirigeants de l’Eglise (ou des visiteurs au foyers et sœurs visiteuses).

Je réalise maintenant que ma mère, ayant servi en tant que présidente de la Société de Secours et dans d’autres appels, en savait probablement beaucoup plus sur les membres de la paroisse que beaucoup d’autres, ce dont elle aurait pu se servir pour le commérage si elle avait voulu.

J’ai pu comprendre, que ma mère le comprend si bien, que la sérénité vient en se tenant à l’écart des drames. Après tout, nous nous sentons coupables lorsque nous disons des choses que nous savons ne pas devoir dire, et lorsque la personne visée est blessée et se sent trahie lorsqu’elle découvre ce qui a été dit (ce qui arrive presque toujours).

Pour notre bienêtre, et celui des autres, le Seigneur a été clair sur le fait que nous ne devrions pas participer aux commérages.
Prenez Psaumes 15 1-3, par exemple :

1 Psaume de David.  O Eternel ! qui séjournera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ?
2 Celui qui marche dans l’intégrité, qui pratique la justice et qui dit la vérité selon son cœur.
3 Il ne calomnie point avec sa langue, il ne fait point de mal à son semblable, et il ne jette point l’opprobre sur son prochain.

De la même manière dans Psaumes 34 : 13, on nous dit :
« Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des paroles trompeuses ».

Dans Doctrines et Alliances 42 : 27, le Sauveur nous dit :
« Tu ne médiras pas de ton prochain et tu ne lui feras aucun tort. »

Et puis il y a mon verset préféré : « Celui qui veille sur sa bouche et sur sa langue préserve son âme des angoisses » Proverbes 21 : 23.

Au fil des ans, je suis parvenu à réaliser à quel point le don de ma mère pour garder des confidences et faire bien attention à ses paroles est rare, et j’ai été énormément bénie de suivre son exemple.

En tant que frères et sœurs dans l’évangile, nous devrions être ceux qui élèvent les autres au lieu de les abaisser, qui gardent les confidences au lieu de répandre des rumeurs ou des informations sensibles, mêmes vraies.

Après tout, comme dit le vieux dicton : « Ne jetez jamais de terre sur les autres au risque de vous faire perdre du terrain ».