dimanche 29 juillet 2018

MAÎTRISE DE SOI ET DON DE SOI


L'identité des saints des derniers jours n'apparaît jamais autant que lorsqu'ils s'abandonnent totalement à Dieu. Il y a une vingtaine d'années, une mère a été sévèrement traitée pour un cancer. La sérénité qu'elle exprimait et qui émanait d'elle était la conséquence d'une foi active au Seigneur, d'un abandon total de son sort entre ses mains et d'une assurance calme de sa protection. Cet épisode de sa vie s'est répété à nouveau il y a quelques années, avec la même manifestation de foi. Cette sorte de foi et d'abandon ne peuvent s'exprimer que lorsqu'ils sont fondés sur une vie de justice.
  
De même, lorsque Néphi déclare « J'étais conduit par l'Esprit, ne sachant pas d'avance ce que j'allais faire » (1 Néphi 4 :6), il manifeste sa capacité de s'abandonner totalement au Seigneur. Mais cette capacité ne se révèle que dans une vie disciplinée selon la justice.
  
Ces exemples illustrent deux dimensions de l'application de l'Évangile de Jésus-Christ : la maîtrise de soi et le don de soi. Les enseignements du Sauveur comportent ces deux dimensions. D'une part il dit : « Si vous m'aimez, gardez mes commandements (Jean 14 :15, 21). D'autre part il « dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas, m'aimes-tu plus que ne m'aiment ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime. Jésus lui dit : Pais mes agneaux » (Jean 21 :15-17) et la scène se répète trois fois. Cet épisode nous apprend que la maîtrise de soi - pour garder les commandements - comme le don de soi - pour servir nos semblables - sont des expressions de notre amour pour le Sauveur.
  
Le treizième article de foi de l'Église comporte lui aussi les deux dimensions dont nous parlons : « Nous croyons que nous devons être honnêtes, fidèles, chastes, bienveillants et vertueux... » : c'est la partie maîtrise de soi ; et voici la partie don de soi : « ...et que nous devons faire du bien à tous les hommes ». Cet article nous dit d'abord ce que nous devons être, ensuite ce que nous devons faire ; ce que nous devons être par la maîtrise de nous-même et ce que nous devons faire par le don de nous-même.
  
Ces deux dimensions sont complémentaires. L'une est la préparation de soi par l'obéissance et la fidélité, l'autre est la mise de nos facultés et talents au service du Seigneur et de nos semblables. Or, il y a interaction entre ces deux dimensions : Le bonheur du don de soi n'est jamais aussi grand que lorsqu'il est précédé du bonheur de la maîtrise de soi. Le don de nous-même pour servir Dieu et ses enfants n'est jamais aussi grand que lorsqu'il est précédé de la maîtrise de nous-même pour garder ses commandements.
  
Notre meilleur exemple en cela est le Sauveur Jésus-Christ : C'est parce qu'il a vécu en étant parfaitement obéissant qu'il a été en mesure de faire don de sa vie. Son don ne pouvait être valide que s'il avait vécu en se refusant toute impiété, ce qu'il a fait. Son sacrifice n'a été possible que dans cette condition. De façon proportionnelle, il en est de même pour nous : Notre sacrifice, notre don de nous-même, est d'autant plus réalisable et efficace que nous vivons en maîtrisant nos appétits, nos passions, notre humeur, nos émotions, notre langue et, si possible, notre temps et notre argent.
  
Comme l'a enseigné le Sauveur, la maîtrise de soi et le don de soi sont des expressions de notre amour pour lui. En retour, ces deux dimensions de notre vie sont l'une comme l'autre des domaines dans lesquels le Seigneur manifeste son pouvoir en nous et est capable de transformer nos points faibles en points forts.
  
Le plan de notre Père céleste est ainsi conçu que nous gagnons notre salut en contribuant à celui des autres. C'est le sens de la prêtrise et c'est le sens du rôle confié à la femme. Mais nous ne pouvons contribuer au salut des autres que si nous contribuons d'abord au nôtre. D'où la nécessité de placer la maîtrise de soi avant le don de soi, même si les deux dimensions se renforcent mutuellement.
  
Le champ d'expression de notre don de nous-même est vaste. Il englobe les trois missions de l'Église : Proclamer l'Évangile, perfectionner les saints et racheter les morts.
  
La Société de secours est particulièrement active dans la deuxième mission : Perfectionner les saints. Le nom même de cette société comporte la notion de secours porté aux autres, ce qui englobe les notions d'assistance, d'accompagnement, de soutien.
N'est-ce pas précisément ce que les sœurs réalisent déjà chez elles, dans leur propre foyer ?
Leur action au sein de l'organisation d'origine divine qu'est la Société de secours est à l'image de leur action au sein du foyer. Et si elle n'en est pas encore le reflet pour certaines d'entre elles qui n'ont pas de foyer, elle en est la meilleure préparation.
  
Le don de soi est proportionnel à la maîtrise de soi qui le précède et l'accompagne. La maîtrise de soi suscite la foi qui donne du pouvoir au don de soi. La foi précède les miracles et les miracles sont à la mesure de notre foi. Et cette foi est un don divin en retour de notre justice. L'aide du Seigneur dans notre service envers lui et nos semblables est proportionnelle à notre fidélité à garder ses commandements dans notre vie privée. Nous ne pouvons faire don de nous-même sans avoir préalablement fait preuve de maîtrise de nous-même. C'est pourquoi nous lisons : « Un homme méchant ne peut pas faire ce qui est bien ; et il ne fera pas non plus un bon don » (Moroni 7 :10). En effet, nous ne pouvons extraire de nous-même, pour en faire don, ce que nous n'avons pas. Alma exprima la même vérité lorsqu'il s'adressa à l'un de ses fils en ces termes : « Veille aussi à tenir toutes tes passions en bride, afin d'être rempli d'amour. » (Alma 38 :12) 

L'écrivain français Albert Camus a exprimé cette idée comme suit : « Je suis tenté de croire qu'il faut être fort et heureux pour bien aider les gens dans le malheur. Celui qui traîne sa vie et succombe sous son propre poids ne peut aider personne. Celui au contraire qui se domine et qui domine sa vie, celui-là peut être vraiment généreux et donner efficacement. » (Albert Camus, « Gros plan » télévisé, 12 mai 1959)
  
C
onsidérons à présent notre existence prémortelle comme une préparation à l'expérience de la mortalité et considérons la phase maîtrise de soi de notre vie ici-bas comme la continuité de cette préparation, rien ne nous empêche dès lors de décider de vivre dorénavant la phase don de soi de notre existence, en continuant bien entendu à l'appuyer sur la maîtrise de soi. 
  
Il n'est pas nécessaire d'avoir atteint la perfection pour passer à la dimension don de soi de son existence. Maîtrise de soi et don de soi sont deux dimensions à vivre au présent. Il revient à nous de transformer toute maîtrise de nous-même en don de soi et de veiller à ce que chaque don de soi découle de la maîtrise de nous-même.
  
Dans les Écrits sacrés, nous lisons : « J'étais conduit par l'Esprit, ne sachant pas d'avance ce que j'allais faire » (1 Néphi 4 :6). « Jésus... allait de lieu en lieu faisant du bien... car Dieu était avec lui » (Actes 10 :38). « Dieu a fourni à l'homme le moyen d'accomplir, par la foi, de grands miracles ; et c'est pourquoi il devient un grand bienfait pour ses semblables » (Mosiah 8 :18). « Moroni était... un homme fort et puissant ; un homme dont le cœur se gonflait d'actions de grâces envers son Dieu... ; un homme qui travaillait énormément au bien-être et à la sécurité de son peuple » (Alma 48 :11-12). « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15 :13). 
  
Ni la terre ni l'enfer ne peuvent nous empêcher de remplir la mesure de notre potentiel dans ce domaine. C'est la partie non créée et non révélée de notre existence. C'est la partie que nous créons nous-même et que le Seigneur révèle à travers nous. C'est la partie qui donne un sens à la vie. C'est la partie qui nous prépare à la stature divine à laquelle le Seigneur veut nous élever dans la vie à venir. 

La maîtrise de soi permet de recevoir davantage de foi, d'espérance et d'amour. Ces forces sont des dons accordés en retour de notre maîtrise de nous-mêmes. À leur tour, ces forces permettent et autorisent le don de soi et s'expriment par lui. 
  
Les bienfaits qui découlent d'une vie de maîtrise de soi et de don de soi sont des trésors
cachés tels que la connaissance de soi, l'estime de soi, la connaissance de Dieu et l'amour de Dieu. 

Se connaître soi-même, c'est connaître ses facultés, ses capacités, ses particularités, ses talents, ses dons, ses singularités, ce qui permet de travailler à leur accroissement et de les exprimer par le don de soi. Développer ses dons et talents et les mettre au service des autres est à la fois un terrain de maîtrise de soi et de don de soi. Les découvrir, les développer et les mettre au service d'une cause juste est source de joie intérieure durable. 

Léhi a déclaré : « Les hommes sont pour avoir la joie » (2 Néphi 2 :25). Cette joie, qui est le bonheur, vient en retour de l'obéissance aux commandements divins, accompagne le développement de nos talents et vertus par la joie du progrès personnel et accompagne le don de soi, de ses capacités et talents au service de Dieu et d'autrui. 

La maîtrise de soi et le don de soi sont deux domaines de progrès personnel. Sentir en soi ses capacités s'accroître, à la fois en maîtrise et en don, est source de connaissance de soi et d'estime de soi. Le service d'une cause extérieure à soi bénéficie à soi comme à cette cause. Ainsi en est-il de l'Évangile de Jésus-Christ : Depuis la fondation du monde, tout est prévu pour que chacun soit bénéficiaire, celui qui donne comme celui qui reçoit. Il n'en est pas de même dans le plan de l'adversaire où il n'existe ni don, ni reconnaissance, ni progrès, ni joie durable. 

La prêtrise est un don du Sauveur qui permet de contribuer au salut spirituel d'autrui, notamment par l'accomplissement des sacrements indispensables au salut. Il est souvent comparé à un talent, un don confié par le Seigneur. Les détenteurs de la prêtrise ont la responsabilité de développer ce don, de faire fructifier ce talent et d'en user au service de Dieu pour le bénéfice d'autrui. L'appel à la prêtrise est un appel au don de soi qui exige la dignité acquise par la maîtrise de soi. Un digne détenteur de la prêtrise est un disciple de Jésus-Christ qui vit de façon à être à tout moment un instrument entre les mains du Seigneur pour la bénédiction de ses semblables. Un détenteur de la prêtrise discipline sa vie pour à tout moment pouvoir représenter le Sauveur pour bénir autrui. Un tel détenteur de la prêtrise est un instrument entre les mains du Seigneur pour accomplir des petits et des grands miracles. Disciple du Sauveur, il devient un sauveur pour ses semblables. 

Si, dans le plan divin, seuls les hommes détiennent et exercent les offices de la prêtrise, les dons spirituels qui accompagnent la prêtrise sont tous accessibles aux femmes. C'est par le pouvoir de la prêtrise que Dieu a créé le monde. Ce pouvoir de création est partiellement délégué à la femme à qui revient de donner la vie. Une autre partie de ce pouvoir est déléguée à l'homme à qui revient la pratique des sacrements nécessaires à la vie éternelle. Chacun d'eux soutient l'autre dans son rôle et le traite en partenaire égal. Chacun d'eux ne peut atteindre la vie éternelle sans l'autre.  

Puisse chacun de nous, homme ou femme, être inspiré par l'exemple de maîtrise de soi et de don de soi donné par notre Seigneur Jésus-Christ qui, après avoir mené une vie parfaite, l'a offerte pour le salut de l'humanité. Et puissions-nous, par la maîtrise et le don de nous-mêmes, vivre la phase la plus enthousiasmante de notre existence. 


samedi 28 juillet 2018

ANNIVERSAIRE DU MOIS D' AOÛT

09 Lorraine Manoa
14 Marie Claude Didelle
19 annie Gravier
25 Lydie Lyoubovin
29 Danielle Dubois
31 Caroline Mongas

LEÇONS DU MOIS D'AOÛT

Dimanche 5 Août

« Comment bénéficier au mieux du don du Saint Esprit »

Conseil de la Société de Secours

Dimanche 12 Août


« Avoir son esprit avec nous »
de Henry B EYRING
Liahona d'avril 2018

Par Michelle Daumas


Dimanche 19 Août


« Prenez le Saint Esprit pour guide»
De Larry Y. WILSON
Liahona d'avril 2018

Par Brigitte Boutin

Dimanche 26 Août


« Le service pastoral : 
Etre présente dans les moments difficiles»

Par Ghislaine COUCOURDE

Dimanche 29 Juillet


Enseignement commun avec la Prêtrise

dimanche 22 juillet 2018

DE LA FORCE PENDANT LES DIFFICULTÉS


La vie n’est pas toujours facile, mais la possibilité de vivre est une bénédiction qui dépasse notre compréhension. Pendant la vie, nous faisons face à des difficultés, dont beaucoup nous font souffrir. Beaucoup de personnes souffrent à cause de leurs propres difficultés, tandis que d’autres personnes souffrent lorsqu’elles voient leurs êtres chers dans la souffrance.
Pour obtenir de la force dans les difficultés, nous devons avoir une bonne compréhension des principes du plan de salut. Nous devons nous rendre compte que le Christ peut nous sauver personnellement, et que nous pouvons lui faire confiance et nous tourner vers lui dans les moments difficiles. Nous devons aussi apprendre les principes que le Seigneur a donnés et y obéir pour recevoir la force dont nous avons besoin pendant les difficultés.
Une Perspective Positive
C’est sur cette terre que nous avons la possibilité de nous montrer dignes et de nous préparer à retourner en présence du Seigneur. Il a expliqué : « Nous les mettrons ainsi à l’épreuve, pour voir s’ils feront tout ce que le Seigneur, leur Dieu, leur commandera » (Abraham 3 :25).
Le Seigneur a donné la raison pour laquelle nous devons être éprouvés sur cette terre : « Mon peuple doit être mis à l’épreuve en tout, pour qu’il soit préparé à recevoir la gloire que j’ai pour lui » (D&A 136 :31).
Dans notre vie pré-terrestre, nous comprenions et nous avons soutenu le plan de salut avec le principe de l’opposition et celui du libre-arbitre. Nous savions que nous aurions, dans cette vie, des expériences qui nous causeraient des difficultés et qui nous feraient parfois souffrir.

Certaines de nos difficultés consistent à prendre des décisions, tandis que d’autres résultent des décisions que nous avons prises. Une petite partie de nos difficultés découle des choix que d’autres font et qui influencent notre vie. Nous ne pouvons pas contrôler tout ce qui nous arrive dans cette vie, mais nous pouvons contrôler la façon dont nous réagissons. Beaucoup de difficultés se présentent sous la forme de problèmes et de pressions qui font parfois souffrir. D’autres difficultés se présentent sous la forme de tentations, d’épreuves et de tribulations.


Cependant, les difficultés font partie du processus sacré de sanctification. Il n’existe pas de moyen facile ou sans effort d’être sanctifié au point d’être prêt à vivre en la présence du Sauveur. Et les fardeaux que nous portons peuvent nous apporter des bénédictions. Du fait de ces difficultés, nous ressemblons davantage au Christ.

Même si ces expériences nous font parfois souffrir et nous attristent, nous avons la certitude absolue suivante : « Aucune souffrance subie par un homme ou une femme sur cette terre ne sera sans compensation si elle est endurée avec résignation et patience »

Beaucoup commencent à reprocher aux autres leurs difficultés et leurs échecs, et ils n’écoutent pas les commandements du Seigneur. On a naturellement tendance à chercher le chemin le plus facile dans le voyage de la vie et à se décourager, à douter et même à être déprimé lorsque l’on fait face aux difficultés de la vie.
Neal A. Maxwell, qui était alors assistant des Douze, a vu la différence entre les réactions face aux difficultés : « Le vent des tribulations, qui éteint la bougie de l’engagement de certains hommes, ne fait qu’attiser le feu de la foi [d’autres hommes] ».
Si nous suivons les principes éternels qui ont été révélés, nous aurons de la force pendant les épreuves et nous serons bénis si nous supportons nos fardeaux, faisons face aux difficultés et surmontons les obstacles que nous rencontrons. Si nous voulons recevoir la force dont nous avons besoin, nous devons apprendre à connaître le Sauveur et suivre ses commandements.

Le Christ Nous Sauve Personnellement
Le Sauveur nous a assuré qu’il nous connaît personnellement, qu’il sait de quoi nous avons besoin et qu’il est à nos côtés dans les moments difficiles. Il a déclaré : « Je vous dis que j’ai les yeux sur vous. Je suis au milieu de vous, et vous ne pouvez me voir » (D&A 38 :7). Dallin H. Oaks, du Collège des douze apôtres, a expliqué : « Le Sauveur est au milieu de nous, parfois personnellement, souvent par l’intermédiaire de ses serviteurs, et toujours par son Esprit ».
Il connaît les tentations que nous avons. Le Sauveur a été tenté au-delà des tentations que nous ne pourrions jamais rencontrer.

Le Sauveur « connaît la faiblesse de l’homme » (D&A 62 :1). Malgré notre faiblesse, il nous aime d’une façon que nous ne pouvons pas comprendre et nous donne cette grande espérance : « Je donne aux hommes de la faiblesse afin qu’ils soient humbles ; et ma grâce suffit à tous les hommes qui s’humilient devant moi ; car s’ils s’humilient devant moi, et ont foi en moi, alors je rendrai fortes pour eux les choses qui sont faibles » (Éther 12 :27).

Le Seigneur est prêt à nous aider dans les moments difficiles :
« Approchez-vous de moi, et je m’approcherai de vous ; cherchez moi avec diligence et vous me trouverez, demandez et vous recevrez, frappez et l’on vous ouvrira.

Le Seigneur nous donne un esprit d’espérance et un sentiment de réconfort et de confiance afin que nous puissions surmonter les obstacles que nous rencontrons. Il nous a montré comment trouver de la force pendant les difficultés. Grâce à son aide, nous avons la capacité de réussir.

Encore une fois, avec amour, il nous assure qu’il est près de nous et qu’il nous guidera pour traverser les jours les plus sombres de notre vie. Sa force nous soutiendra pendant les difficultés, même si nous nous sentons faibles : « C’est pourquoi, je suis au milieu de vous, et je suis le bon berger et la pierre d’Israël. Celui qui bâtit sur ce rocher ne tombera jamais » (D&A 50 :44).

Si nous avons péché, nous devons nous rappeler qu’il est prêt à nous pardonner si nous nous repentons véritablement. Trop souvent, nous oublions qu’il est un Dieu aimant, bienveillant et miséricordieux. Certains pensent qu’il n’y a pas d’espoir parce qu’on a échoué trop souvent. Le Seigneur a dit qu’il y a beaucoup d’espoir pour les pécheurs s’ils se repentent véritablement :

Mormon a enseigné ce qui se passe quand nous recevons le pardon de nos péchés : « Et le pardon des péchés apporte la douceur et l’humilité de cœur ; et à cause de la douceur et l’humilité de cœur vient la visitation du Saint-Esprit, lequel Consolateur remplit d’espérance et d’amour parfait, amour qui subsiste, par la diligence dans la prière, jusqu’à ce que vienne la fin » (Moroni 8:26).

La Force de Changer

Si nous voulons que le Seigneur nous aide à trouver de la force pendant les difficultés, nous devons faire ce qu’il nous a commandé de faire. C’est-à-dire nous tourner vers lui et mettre en pratique certains principes de l’Évangile.
Avoir confiance en luiLa confiance exige de l’humilité, un esprit soumis et disposé à nous appuyer sur lui et sur ses conseils révélés. Le Seigneur a commandé : « Tournez-vous vers moi dans chacune de vos pensées ; ne doutez pas, ne craignez pas » (D&A 6:36). Nous trouvons de la force lorsque nous recherchons sa volonté, et non la nôtre. Il nous demande tendrement ceci : « Sois humble, et le Seigneur, ton Dieu, te conduira par la main et te donnera la réponse à tes prières » (D&A 112:10). Il est le chemin, et ce n’est que grâce à lui que nous réussirons.

Suivre ses conseils. Nous recevons beaucoup de force lorsque nous suivons les conseils du Seigneur. Jacob a dit : « Ne cherchez pas à conseiller le Seigneur, mais à prendre conseil auprès de lui » (Jacob 4:10). Alma a enseigné : « Consulte le Seigneur dans toutes tes actions, et il te dirigera dans le bien » (Alma 37:37).

Le Seigneur nous guide par les réponses qu’il donne à nos prières. Il nous guide lorsque nous sondons les Écritures pour trouver des réponses à nos préoccupations.

Il faut du courage pour suivre les conseils que nous recevons. Le Seigneur nous a prévenus que si nous pensons que nous n’avons pas besoin de ses conseils, ni de ceux de ses serviteurs, ni de ceux qui nous aiment, nous tomberons et encourrons la vengeance d’un Dieu juste (voir D&A 3:4).

Méditer sur ses promesses. Les Écritures regorgent de grandes promesses à ceux qui suivent ses recommandations. Nous devrions méditer sur ces grandes promesses et augmenter notre foi au Seigneur et notre confiance en lui. Ses promesses sont sûres.

« C’est pourquoi, prenez courage et ne craignez pas, car moi, le Seigneur, je suis avec vous et je me tiendrai à vos côtés » (D&A 68:6).

« Et si vous êtes humbles et fidèles, et invoquez mon nom, voici, je vous donnerai la victoire.

Accepter la responsabilité de nos choix. L’acceptation de la responsabilité de nos choix et de leurs conséquences est l’étape initiale indispensable au processus de changement.

Si nous rejetons la faute de nos actions sur les autres ou sur la
situation dans laquelle nous nous trouvons, nous ne pourrons jamais trouver la force de changer. Certains ont tendance à minimiser la gravité de leur comportement ou à se chercher des excuses. Ce sont là des méthodes trompeuses qui visent à alléger la culpabilité et à échapper temporairement au sentiment d’échec que l’on éprouve lorsque l’on ne fait pas de bons choix.
Elles affaiblissent notre personnalité et prolongent la durée des souffrances et des pressions que nous subissons.

Développer la foi. La foi nous donne la force de changer ce qu’il faut changer dans notre vie (voir 2 Néphi 1:10). Si nous n’avons pas assez de foi, nous ne pouvons pas changer ni guérir de nos infirmités (voir 3 Néphi 17:8). Nos faiblesses ne peuvent pas devenir des points forts sans une foi totale.

Nous ne devons jamais sous-estimer le pouvoir du Seigneur même si nous nous sentons impuissants.

Dieu est vraiment un Dieu de miracles

Avoir des aspirations justes. La motivation qui nous pousse à changer provient des aspirations de notre cœur. Si nous n’avons pas le désir profond et divin de nous repentir, nous ne changerons pas.

S’engager davantage. Sans engagement, notre motivation à tendance à s’affaiblir et à disparaître. L’engagement nous donne la force de faire les changements appropriés que nous voulons faire.
Cet engagement devrait être semblable à celui de Jeûner et prier. Le Seigneur nous a commandé « de persévérer dorénavant dans la prière et le jeûne » (D&A 88:76). Nous recevons beaucoup de force lorsque nous jeûnons et prions au sujet de nos difficultés et
de notre bien-être spirituel.
Nous devons nous efforcer de nous maîtriser, d’avoir des pensées pures et de méditer sur des choses spirituelles. Nous pouvons trouver de la force en étudiant les Écritures pendant le jeûne. Nous devons être à l’écoute de l’Esprit lorsque nous cherchons des solutions.

Dans nos prières, nous devons demander au Seigneur de nous accorder de la force et de nous délivrer de la servitude de notre comportement.
Nous devrions prier pour avoir le pardon et pour exprimer notre amour et notre gratitude envers notre Père céleste.
Si nous nous repentons, prions et jeûnons sincèrement, nous recevrons le pardon.
Le jeûne et la prière nous aideront à maîtriser nos pensées, nos sentiments, nos passions et nos appétits. Nous pourrons assujettir ces derniers et notre corps à notre esprit. Nous aurons plus de spiritualité, de force, d’humilité et un plus grand témoignage. Nous serons capables de recevoir des réponses à nos prières et de goûter la paix et la consolation. Nous bénéficierons de la compagnie de l’Esprit. Notre amour grandira. Les mauvais sentiments seront chassés de notre âme. Nous aurons plus de force pour résister aux tentations et pour surmonter nos faiblesses. Nous serons débarrassés des inquiétudes non justifiées. Notre foi et notre espérance augmenteront. Le doute et le découragement se dissiperont.

Se souvenir des bénédictions de la prêtrise. Lorsque nous rencontrons des difficultés, nous pouvons demander une bénédiction de la prêtrise. Pour que la bénédiction soit efficace, nous devons être humbles et disposés à apprendre. Nous devons accepter de soumettre notre volonté à celle du Seigneur, telle qu’elle nous est donnée dans la bénédiction. Cette bénédiction peut être une grande source de conseils venant du Seigneur. Notre esprit peut être éclairé et nous pouvons recevoir plus de connaissance et de compréhension.

Nous devons avoir une foi et une confiance totales dans les conseils que nous recevons. Nous devons avoir le courage de les suivre. Si nous le faisons, nous recevrons plus de force pour dépasser nos difficultés.

Méditer au sujet de notre bénédiction patriarcale. Notre bénédiction patriarcale est également une source de force supplémentaire pendant les difficultés. Ezra Taft Benson (1899-1994) a dit du Sauveur : « Il connaît à l’avance toutes les stratégies que l’ennemi utilisera contre vous… Il connaît vos faiblesses et vos points forts. Par la révélation personnelle, vous pouvez découvrir certains de vos points forts en étudiant soigneusement votre bénédiction patriarcale à l’aide de la prière ».
James E. Faust, alors membre du Collège des douze apôtres, a enseigné : « Notre bénédiction [patriarcale] peut nous encourager lorsque nous sommes découragés, peut nous fortifier lorsque nous avons peur, nous consoler lorsque nous sommes tristes, nous donner du courage lorsque nous sommes pleins de craintes, nous élever lorsque nous avons l’esprit faible ».
Derniers Conseils
Si nos difficultés sont dues au péché, nous devrions méditer sur le fervent appel d’Alma :
« Et maintenant, mes frères, je souhaite, du plus profond de mon cœur, oui, avec une grande anxiété, et même jusqu’à la souffrance, que vous écoutiez mes paroles et rejetiez vos péchés, et ne remettiez pas à plus tard le jour de votre repentir ;
« Mais que vous vous humiliiez devant le Seigneur, et invoquiez son saint nom, et veilliez et priiez continuellement, afin de ne pas être tentés au-delà de ce que vous pouvez supporter, et d’être ainsi conduits par l’Esprit-Saint, devenant humbles, doux, soumis, patients, pleins d’amour et de longanimité,
« Ayant foi au Seigneur, ayant l’espérance que vous recevrez la vie éternelle, ayant toujours l’amour de Dieu dans votre cœur » (Alma 13:27-29).

Les paroles suivantes du Sauveur sont de bons conseils au sujet des difficultés qui ne résultent pas du péché : « Cherchez diligemment, priez toujours et croyez, et tout concourra à votre bien, si vous marchez en droiture et vous souvenez de l’alliance que vous avez faite les uns envers les autres » (D&A 90:24).
Tous les conseils qui se trouvent dans les Écritures et tous ceux des dirigeants de l’Église sont des paroles d’espoir. Ils reflètent l’amour du Sauveur pour nous et son désir de nous voir réussir. Il n’y a pas d’autre façon de trouver de la force dans les temps difficiles. Si nous suivons ses conseils, nous trouverons une force illimitée pendant les difficultés.


samedi 14 juillet 2018

PORTEZ LES FARDEAUX LES UNS DES AUTRES





Nous n’avons surement pas la possibilité de changer la route, mais nous pouvons nous assurer que personne ne l’emprunte seul. C’est assurément ce que cela veut dire que de porter les fardeaux les uns des autres.
L’apôtre Pierre a écrit que les disciples de Jésus-Christ doivent avoir de « la compassion les uns pour les autres » (1 Pierre 3 :8). Beaucoup d’entre vous s’acquittent de ce commandement honorablement et admirablement chaque jour de votre vie. Certainement, le besoin de compassion est aussi grand aujourd’hui qu’il ne l’a jamais été. Des données indiquent qu’environ un adulte sur cinq aux Etats-Unis (43,8 millions de personnes) ont des problèmes de maladies mentales chaque année.  La pornographie est omniprésente, avec un des sites internet recevant plus de 23 milliards de visites sur la seule année 2016. 

« Les foyers avec deux parents sont sur le déclin (précipité) aux Etats-Unis, alors que les divorces, … le concubinage, et les naissances en dehors du mariage sont en hausse. 
… Aujourd’hui, quatre naissances sur dix se passent avec des femmes seules ou non mariées avec leurs partenaires. » 

Pour être appelés peuple du Sauveur et pour nous tenir dans Son Eglise, nous devons être « disposés à porter les fardeaux les uns des autres, afin qu’ils soient légers ; oui, et êtes disposés à pleurer avec ceux qui pleurent, oui, et à consoler ceux qui ont besoin de consolation, et à être témoins de Dieu en tout temps, et en toutes choses » (Mosiah 18 : 8-9).

Pour moi, porter les fardeaux les uns des autres est une définition simple mais puissante de l’expiation de Jésus-Christ. Quand nous cherchons à alléger le fardeau de quelqu’un, nous sommes des « libérateurs … sur la montagne de Sion » (Abdias 1 : 21). Nous nous alignons symboliquement sur le Rédempteur du monde et Son expiation. Nous pouvons « guérir ceux qui ont le cœur brisé, …proclamer aux captifs la liberté, et … [donner] aux prisonniers la délivrance. » (Esaïe 61 :1).

EMPATHIE DIVINE
Restons sur ce sujet de l’expiation du Christ pendant un moment. Si je comprends la doctrine correctement, au cours de l’expiation, Jésus-Christ a vécu par procuration, et pris sur lui le fardeau du péché et de la tristesse et des difficultés et des larmes de tout le genre humain, depuis Adam et Eve jusqu’à la fin du monde. En cela, Il n’a pas péché Lui-même, mais Il a ressenti la douleur et les conséquences de ceux qui ont péché. Il n’a pas vécu personnellement un mariage brisé, mais il a ressenti la douleur et les conséquences de ceux pour qui c’est le cas. 
Il n’a pas vécu le viol ou la schizophrénie, ou le cancer, ou la perte d’un enfant, mais il a ressenti la douleur et les conséquences de ceux qui l’on vécut, etc, etc, pour tout l’éventail des fardeaux et des cœurs brisés de la vie.
Cette vision de la manière dont fonctionne l’expiation pointe vers le seul vrai exemple divin d’empathie que le monde ait connu. Evidemment, aucun mot ne rend justice à l’acte le plus lourd de conséquences de l’univers, mais aujourd’hui je n’ai pas d’autre mot, alors je vais l’utiliser.
L’empathie est définie comme «l’action de comprendre … et de ressentir par procuration les sentiments, les pensées et les expériences d’un autre, du passé ou du présent. »  Comme déjà indiqué, c’est en fait une déclaration assez bonne concernant le processus de l’expiation, surtout si nous ajoutons « futur » au « passé » et au « présent ».

Nous savons bien que trop d’enfants de Dieu souffrent en silence et seuls. Prenez, par exemple, un jeune homme qui m’a écrit en exprimant son témoignage dans une lettre remarquablement bien écrite, mais ajoutant ensuite que son cœur est brisé car il ne voit pas d’accomplissement ou de joie future pour lui en tant que personne attirée par le même sexe :
“Je suis condamné à vivre une vie entière de nuits solitaires et de matins tristes. Je vais fidèlement dans ma paroisse pour jeunes adultes, et chaque semaine je pars de l’église en sachant que je ne pourrai jamais vraiment m’intégrer. Je n’apprendrai jamais à mon fils à faire du vélo. Je ne sentirai jamais ma petite fille tenir mon doigt en apprenant à marcher. Je n’aurai jamais de petits-enfants.
“Je rentrerai chez moi dans une maison vide, jour après jour, mois après mois, décennie après décennie, avec pour seul soutien mon espoir en Christ. Parfois je me demande pourquoi Il voudrait me faire ça et me demander de faire un tel sacrifice impossible. Je pleure la nuit quand personne ne peut le voir. Je ne l’ai dit à personne, pas même à mes parents. Eux et mes amis … me rejetteraient s’ils le savaient, tout comme ils ont rejeté ceux qui ont pris ce chemin avant moi. Je vivrai la vie à l’écart. Je suis confronté à l’option de vivre en étant harcelé et évité en raison de mon célibat, ou de faire pitié et d’être ignoré pour en donner la raison. La vie parait longue devant moi. N’y a-t-il pas de baume en Galaad ? » 

Avec tant de souffrance et de découragement, tant de désespoir, une chose que nous devrions assurément essayer de donner à une telle personne est l’assurance qu’elle n’est pas seule. Nous devrions être catégorique en disant que Dieu est avec elle, les anges sont avec elle, et nous sommes avec elle.

L’empathie. Cela semble assez inapproprié, mais c’est l’endroit où commencer. Nous n’avons surement pas la possibilité de changer la route, mais nous pouvons nous assurer que personne ne l’emprunte seul. 

Assurément, c’est ce que cela veut dire que de porter les fardeaux les uns des autres, ce sont des fardeaux. Et qui sait quand et s’ils disparaîtront dans la mortalité ? Mais nous pouvons marcher ensemble et répartir la charge. Nous pouvons élever nos frères et sœurs comme Jésus-Christ nous a élevé (voir Alma 7 :11-13).

Et à travers tout cela, nous acquérons avec certitude une appréciation nouvelle et plus vive de ce que le Sauveur fait pour nous. Comme je l’ai dit un jour :
“En essayant d’obtenir la paix et la compréhension dans ces sujets difficiles, il est crucial de nous souvenir que nous vivons, et avons choisi de vivre, dans un monde déchu dans lequel, pour un objectif divin, notre poursuite du divin sera mise à l’épreuve et testée encore et encore. La plus grande assurance dans le plan de Dieu est qu’un Sauveur a été promis, un Rédempteur, qui, par notre foi en Lui, nous élèverait triomphalement au-dessus de ces tests et ces épreuves, bien que le prix pour le faire serait inimaginable pour le Père qui l’a envoyé, et pour le Fils qui est venu. 

C’est seulement une appréciation de cet amour divin qui rendra notre moindre souffrance tout d’abord supportable, puis compréhensible, et finalement rédemptrice. » 
Nous apprenons vite que nos services les meilleurs et les plus altruistes ne sont souvent pas suffisants pour réconforter ou encourager comme les gens le souhaiteraient. Ou si nous réussissons une fois, nous ne semblons pas pouvoir le refaire. Nous ne sommes pas non plus des superhéros pouvant empêcher nos êtres chers de régresser. Tout ceci est la raison pour laquelle nous devons en fin de compte nous tourner vers Jésus-Christ et nous en remettre à Lui (voir 2 Néphi 9 :21).
Le plus souvent, nous ne pouvons pas aider, ou au moins, nous ne pouvons pas aider sur le long terme ou le refaire lorsque nous réussissons. Mais le Christ peut aider. Dieu le Père peut aider. Le Saint Esprit peut aider, et nous devons essayer de rester leurs agents, en aidant quand et où nous le pouvons.

FORTIFIEZ-VOUS À NOUVEAU
Pour ceux d’entre vous qui essayez vraiment de porter les fardeaux les uns des autres, il est important que vous vous re fortifiez lorsque les autres attendent tellement de vous et prennent tant de votre énergie. Personne n’est assez fort au point de ne jamais se sentir fatigué ou frustré ou reconnaître le besoin de s’occuper de lui-même. Jésus a assurément ressenti cette fatigue, Il a senti Sa force le quitter. Il a donné et donné, mais il y avait un prix attaché à cela, et il a ressenti les effets de tant de personnes comptant sur Lui. Quand la femme qui perdait du sang l’a touché dans la foule, Il l’a guérie, mais il a aussi remarqué « qu’une force était sortie de Lui » (voir Marc 5 : 25-34).

J’ai toujours été étonné qu’Il puisse dormir dans une tempête sur la mer de Galilée, si violente que Ses disciples pêcheurs chevronnés croyaient que le bateau allait couler. 
Quel doit-être votre niveau de fatigue ? 
Combien de sermons pouvez-vous donner et combien de bénédictions pouvez-vous administrer sans être absolument épuisé ?
Les personnes qui aident doivent aussi être aidées. Vous devez avoir de l’essence dans le réservoir avant de pouvoir le donner aux autres.
Rosalynn Carter, présidente du Rosalynn Carter Institute for Caregiving, a dit un jour : « Il n’y a que quatre types de gens dans ce monde : Ceux qui ont aidé, ce qui aident en ce moment, ce qui aideront, et ceux qui auront besoin d’aide ». 

Evidemment, “la relation entre une personne qui aide et celle qui reçoit cette aide est [profonde, et même] sacrée. » Cependant, quand nous faisons face au défi de porter les fardeaux les uns des autres, nous pouvons nous rappeler que nul d’entre nous n’est immunisé contre l’impact causée par le fait de voir la douleur et la souffrance chez quelqu’un que nous aimons.

RECHERCHEZ L’ÉQUILIBRE

Il est important de trouver un équilibre entre l’aide que vous apportez et d’autres aspects de votre vie, dont le travail, la famille, vos relations, et les activités que vous aimez pratiquer. Dans un discours de conférence générale sur ce sujet, j’ai essayé de « rendre hommage à vous tous, à tous ceux qui font tant et qui se soucient tant des autres, et œuvrent dans « l’intention de faire le bien ». 

Tant de personnes sont si généreuses. Je sais que certains d’entre vous [peuvent avoir des difficultés émotionnelles ou financières] dans vos propres vies, et malgré cela vous trouvez quelque chose à partager [avec les autres]. Comme le Roi Benjamin a averti son peuple, il n’est pas requis que nous courions plus vite que nous n’avons de force et tout doit se faire avec ordre [voir Mosiah 4 :27].  Mais malgré cela, je sais que beaucoup d’entre vous courrez très vite et que votre énergie et vos réserves émotionnelles sont parfois au bord de l’épuisement.

Quand les problèmes semblent trop grands, souvenez-vous de ces paroles tirées d’un essai de David Batty :
“L’espoir n’est pas un sentiment, ce n’est pas un raz de marée de joie au milieu d’un problème.

“… L’espoir n’est pas la baguette magique qui fait disparaitre le problème. L’espoir est la corde de sécurité qui vous empêche d’être submergé par les orages de votre vie.
“Quand vous mettez votre espoir en Jésus, vous mettez votre confiance en Ses promesses qu’Il ne vous quittera et ne vous abandonnera jamais, qu’Il fera ce qu’il y a de mieux pour vous. Même si vous êtes au milieu d’un énorme problème, l’espoir vous permet d’être en paix, en sachant que Jésus est avec vous à chaque étape du parcours. » 
J’aime comment Paul a fait face à cette difficulté et à son sentiment de ne pas être à la hauteur. Dans les écritures, le Seigneur a expliqué que Sa grâce était suffisante pour Paul et que, en fait, Sa puissance était même « accomplie dans la faiblesse ». Et Paul a écrit : « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. » (2 Corinthiens 12 :9). 

FAITES CONFIANCE AU PÈRE ET AU FILS
Nous devons avoir confiance que notre Père Céleste et Jésus-Christ se soucient vraiment de nous et de ce que nous faisons, qu’Ils veulent que nous soyons rendus « parfait dans la faiblesse », juste ce que vous souhaitez pour ceux pour qui vous vous souciez.
Je rends témoignage que Dieu est conscient de nos fardeaux et qu’Il nous fortifiera pour que nous fortifions les autres. Cela ne veut pas dire que nos problèmes disparaîtront toujours ou que le monde va soudainement devenir en paix. Mais vos prières ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Ni les prières de ceux que vous aimez, les veuves, les divorcés, les solitaires, les accablés, les addicts, les malades, les sans espoir, tout le monde. 

Frères et sœurs, le service que nous donnons quand nous portons les fardeaux les uns des autres est d’une importance cruciale, c’est littéralement l’œuvre du Maître. Le nombre de lettres reçues à mon bureau révèle bien à quel point les gens ont besoin d’aide. Cette aide est la manne du ciel pour ceux qui sont en difficulté.

J’ai dit un jour : “Quand nous parlons de ceux qui sont des instruments entre les mains du Seigneur, il nous est rappelé que tous les anges ne viennent pas de l’autre côté du voile. 

Nous marchons et parlons avec certains d’entre eux, ici, maintenant, tous les jours. Certains d’entre eux habitent dans nos propres quartiers. Certains d’entre eux nous ont donné la vie, et dans mon cas, l’une d’entre eux a accepté de m’épouser. Vraiment, le ciel ne semble jamais aussi près que quand nous voyons l’amour de Dieu qui se manifeste dans la gentillesse et le dévouement de gens tellement bons et tellement pures, que le mot « angélique » est le seul qui vienne à l’esprit ». 
Pour moi, quand vous vous efforcez de porter les fardeaux les uns des autres, vous êtes réellement des anges de miséricorde dans le sens le plus littéral. Puissiez-vous recevoir en retour le centuple de ce que vous essayez de donner.

Article écrit par Jeffrey HOLLAND en