mercredi 30 mai 2018

CETTE IDÉE DE “MÈRES EN SION” M’A MISE EN COLÈRE, JUSQU’À CE QUE J’APPRENNE CE QUE CELA VEUT DIRE


J’ai vraiment de la peine pour les hommes le jour de la fête des mères. Cette journée, faite pour honorer et célébrer, est le plus souvent un champ de mines émotionnel et spirituel pour presque tout le monde : Les femmes qui n’ont pas d’enfants, ou qui en voulait plus, ou peut-être des enfants différents. Les femmes qui pensent qu’elles sont en train d’échouer, ou que quelqu’un les a déçus, ou que l’échec va bientôt arriver.
Les femmes qui aimeraient être libres d’être des mères, ou qui aimeraient être libres de leurs mères, ou qui n’ont jamais eu la mère qu’elles souhaitaient, ou ne peuvent pas être la mère qu’elles souhaiteraient être. Parfois, il semble qu’il n’y ait pas de bonne solution. 
En tant que femme d’âge moyen sans enfants, j’ai été tour à tour énervée, amusée, en colère, sans voix, et résignée le jour de la fête des mères. Il y a eu des jours de fêtes des mères ou je ne pouvais pas supporter de voir les gens en train d’évaluer l’expression de mon visage, alors je ne suis pas allé à l’Eglise. Il y en a eu d’autres ou je me suis levée, comme demandé, car « nous sommes toutes mères en Sion », pour recevoir des bégonias en pot, ou une barre de chocolat. « Non », je me disais, “nous ne sommes pas TOUTES mères. Faire semblant de l’être n’aide pas.”

Dans le milieu des années 70, en tant que fille ainée de sept enfants, j’ai été élevée de manière à avoir de grandes compétences maternelles. Comme membre de cette grande famille, je faisais la lessive, je raccordais les tuyaux de l’arrosage automatique, je récoltais les haricots, je préparais les sacs de camping, je repassais les chemises, je lisais les livres à voix haute, je faisais de la pâte d’abricot, et j’ai appris la bonne façon de nettoyer les toilettes et de nettoyer le vomi et de distraire des bambins de mauvaise humeur. Je cuisinais des spaghettis, je calmais les bébés, j’aidais à peindre pour des devoirs de sciences, j’ai fait un lit pour les bébés du chat, et j’ai fait faire des dictées. Mais malgré tout cet apprentissage et cette préparation, je ne suis pas devenue mère.

JÉSUS ET SON ENSEIGNEMENT AUPRÈS DES FEMMES

Jésus semblait se donner beaucoup de mal pour aller vers toutes sortes de femmes de circonstances variées et les appeler à œuvrer pour Lui. Le Nouveau Testament contient le récit de Ses relations avec ces femmes qui seraient autrement restées en marge des choses, les deux sœurs qui veulent être disciples (Marie et Marthe), une femme samaritaine qui avait été mariée ou en couple cinq fois, une femme surprise en train de commettre l’adultère, une veuve pleurant la mort de son fils unique (la veuve de Nain), une femme dont le mari était le régisseur d’un roi méchant usurpant la place qui revenait de droit à Jésus (Joanna), une femme ordinaire qui servait à manger dans le fond et que personne ne remarquait (la belle-mère de Pierre). A chacune d’elles, Jésus dit : “Viens, choisi le bon côté et suis-moi. Cet évangile est fait pour les personnes comme toi. »  
Jésus a perçu qui étaient réellement ces femmes au-delà de leurs conditions mortelles immédiates et limitées. Elder Neal A. Maxwell a décrit que « Dieu vit dans un maintenant éternel, où le passé, le présent et le futur sont constamment devant Lui.
Donc, si à quelque moment que ce soit dans mon voyage éternel je deviens mère (avec ces compétences spectaculaires que j’ai acquises à l’adolescence), le ciel doit me voir de cette manière tout le temps. Cela doit être que mes Parents Célestes ne voient pas qui je suis à un moment donné dans le temps, mais ils voient plutôt la personne que je suis sensé être et la personne que l’ensemble de mes choix me permettra d’être.

MES COMPÉTENCES EN TANT QUE MÈRE… BIEN QUE JE N’EN SOIS PAS UNE
En novembre 2016, j’étais dans un convoi de soldats kurdes pour livrer du matériel à des campements de fortune en haut du Mont Sinjar dans le nord de l’Iraq. Deux ans plus tôt, Daesh était venu dans les villages Yesidis reculés, causant d’horribles destructions et des douleurs émotionnelles intenses. Les Peshmergas kurdes assuraient la sécurité de ces projets en ce jour de novembre. Leur présence n’était pas juste pour décorer. Nous sommes passés par des villages bombardés où il y avait des graffitis de Daesh et nous sommes engagés sur une route qui serpentait et ou les Yezidis étaient protégés par les montagnes abruptes. Pour les soldats qui nous accompagnaient, il s’agissait d’une mission bien plus légère que de se battre sur la ligne de front à Mosul, mais ils prenaient tout de même la chose au sérieux, scrutant l’horizon et préparant les canons au cas ou il y aurait des problèmes. Le capitaine me parlait et me montrait du doigt des choses intéressantes, mais il regardait toujours ce qu’il y avait derrière moi, plaçant ses soldats en phalange pour nous entourer. Nous avons livré des radiateurs au kérosène ainsi que des paquets de manteaux et de bottes ce jour-là. Nous avons également visité méthodiquement les écoles et les centres médicaux que LDS Charities avait construit pendant l’été. Le temp était devenu froid, et les familles se rassemblaient devant le camion, attendant de l’aide. 
J’ai été frappée tard dans l’après-midi, alors que le convoi redescendait de la montagne avant que le soleil ne se couche, par le fait que j’avais également acquis des compétences pour ce genre d’expérience ce jour-là. J’étais là, rencontrant des mères dont les filles avaient été réduites à l’esclavage, dont les époux avaient été tués. J’étais là pour représenter des mères qui avaient convaincu leurs jeunes enfants de donner de l’argent à une œuvre humanitaire. J’étais là en tant que chrétienne, en tant que représentante de l’Eglise de Jésus-Christ, en tant que mère par alliance, représentant toutes les autres qui avaient donné 5 dollars ou jeûné et prié après avoir appris la nouvelle.
C’était une convergence de mères. La charité, ou l’amour pur du Christ, est la maternité représentée d’une façon très pratique et réelle. Sacrifier pour que d’autres puissent prospérer, et regarder au-delà des circonstances actuelles comment sont réellement les choses. Cette maternité fait partie de mon identité par alliance. Mon travail de mère découle directement des chuchotements du Saint Esprit. Et il n’est pas moins réel du fait qu’il n’y ait pas de liens de sang et d’os.
Elder Jeffrey R. Holland a parlé une fois des attributs maternels du Christ le Messie :
“Aucun amour dans la condition mortelle ne s’apparente davantage à l’amour pur de Jésus-Christ que l’amour désintéressé d’une mère pour son enfant. Quand Esaïe dans des paroles messianiques a voulu communiquer l’idée de l’amour de Jehova, il a utilisé l’image du dévouement d’une mère. ‘Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ?’ demande-t-il. …
Cette sorte d’amour résolu “est patiente et est pleine de bonté, ne cherche pas son intérêt mais excuse tout, croit tout, espère tout, supporte tout ». Plus encourageant que toute autre chose, ce genre de fidélité « ne périt jamais ». Quand les montagnes s’éloigneraient, quand les collines chancelleraient, a dit Jéhovah, mon amour ne s’éloignera point de toi ».

MA DÉFINITION D’ÊTRE “MÈRES EN SION”
Sur cette plaine d’Iraq, la maternité a soudainement été définie pour moi comme étant « celles qui agissent comme les bonnes mères le font. »
Ma vie m’a enseigné trois choses qui ont changé mon opinion concernant la fête des mères :
·        Mes compétences ne sont jamais obsolètes.
·        Mon cœur, et non mes circonstances actuelles, déterminent mes bénédictions.
·        Je suis une mère car je me comporte comme une mère.
A moi, plus jeune, qui était misérable en train de tenir un pot de fleur, et à toutes les femmes qui sont mal à l’aise le jour de la fête des mères, je voudrais dire : « Ne laissez pas la tristesse assombrir la perspective. Vos alliances ont déjà tracé votre route. Persévérez. Vous vous en sortez mieux que vous ne le pensez ». Que pourrait nous dire le Seigneur ? Je pense qu’Il nous prendrait dans Ses bras et nous dirait que nous sommes assez dignes pour continuer et que nos sacrifices Lui sont acceptables. Il nous dirait que Lui seul peut savoir. Il nous dirait qu’Il nous voit, ainsi que tout ce que nous faisons dans les coulisses, que nous ne sommes pas invisibles à Ses yeux. Il nous demanderait la même chose qu’Il a demandée à Pierre : « M’aime-tu ? … Pais mes brebis. … Pais mes brebis » (Jean 21 : 15-17.
Alors prenez votre fleur ou votre chocolat ou vos bégonias ou peu importe ce que c’est. Levez-vous en souriant, que vous ayez des enfants ou non, que vos enfants aillent bien à ce moment précis ou non, que les choses se soient passées comme vous le vouliez ou non. Il se trouve que nous sommes réellement toutes mères en Sion. Nous avons un travail à faire. Il se prolonge dans l’éternité. Et comme le Maitre que nous suivons, notre amour « ne périt jamais »  (1 Corinthiens 13 : 8 ; Moroni 7 : 46)


lundi 21 mai 2018

5 CHOSES QUE VOUS DEVEZ SAVOIR A PROPOS D'EVE






Les opinions et les croyances qui circulent sur la mère de la race humaine sont diverses et variées, particulièrement d’une religion à l’autre. Voici cinq remarques d’apôtres, de prophètes ou d’autres spécialistes qui pourraient modifier l’opinion que vous avez de notre glorieuse mère Eve.

1. ÈVE ÉTAIT L’UNE DES INTELLIGENCES « NOBLES ET GRANDES » DANS LA PRÉEXISTENCE.
Bruce R. Mc Conkie a déclaré : « Ève, une fille de Dieu, l’une des enfants d’esprit du Tout-Puissant Elohim, se trouvait parmi les nobles et les grands dans la préexistence. Elle se distinguait de par sa stature spirituelle, sa foi et son dévouement, conformément à la loi divine avec Michel ».

Le Christ et Adam servaient ensemble dans l’existence prémortelle. Le Christ, le bien-aimé qui fut choisi par le Père, fut préordonné pour être le Sauveur du monde, et Adam, le noble Michel, fut préordonné pour être le premier homme et le père de la race humaine. Elder Mc Conkie nous rappelle que « nous ne doutons pas que le plus grand de tous les esprits féminins fut celle choisie et préordonnée pour être ‘selon la chair, la mère du Fils de Dieu, Marie’ (1 Néphi 11:18). De même, nous ne pouvons que supposer qu’Ève était aux côtés d’Adam, se réjouissant de sa propre préordination, celle d’être la première femme, la mère de tous les hommes, l’alliée, la compagne et l’amie du puissant Michel.

« Le Christ et Marie, Adam et Ève, Abraham et Sarah, et un grand nombre d’hommes puissants et de femmes également glorieuses composaient ce groupe d’âmes ‘nobles et grandes’ à qui le Seigneur Jésus a dit : ‘Nous descendrons, car il y a de l’espace là-bas, nous prendrons de ces matériaux, et nous ferons une terre sur laquelle ceux-là pourront habiter’ ».
Notre compréhension collective d’Ève et de la valeur de la femme est grandi par le puissant témoignage d’Elder Mc Conkie : « Ces sœurs ont certainement travaillé avec autant de diligence, se sont battues avec autant de vaillance au cours de la guerre dans les cieux que les frères, de même qu’elles restent fermes aujourd’hui, dans la mortalité, pour la cause de la vérité et de la justice ».

2. ÈVE ÉTAIT UNE ASSOCIÉE DANS LE JARDIN D’ÉDEN, PAS UNE PARTICIPANTE PASSIVE OU INCOMPÉTENTE.
Ezra Taft Benson a enseigné : « Au commencement, Dieu plaça une femme dans le rôle de partenaire de la prêtrise. Dieu dit : ‘Il n’est pas bon que l’homme soit seul, c’est pourquoi je ferai une aide semblable à lui’ (Moïse 3:18). Pourquoi n’était-ce pas bon pour l’homme d’être seul ? Si Dieu s’inquiétait seulement que l’homme se sente seul, il aurait pu lui procurer n’importe qu’elle autre compagnie. Mais il a donné la femme pour qu’elle soit la compagne de l’homme. Elle devait agir en partenaire ».
Ève était préordonnée pour être une associée, une organisatrice, une bâtisseuse, et une créatrice de formes afin que le grand plan puisse s’accomplir. Ces rôles essentiels et valorisants sont certainement en contradiction directe avec les images de « passivité éloquente » ou de « première pécheresse » qui ont imprégné la perception d’Ève dans l’opinion publique.

3. LES PROPHÈTES ONT EU DES VISIONS D’ÈVE DANS L’AU-DELÀ.
La révélation moderne nous dit beaucoup de chose sur la magnificence d’Ève. Dans sa vision sur la rédemption des morts, Joseph F. Smith vit les prophètes assemblés au paradis : « Parmi les grands et les puissants qui étaient réunis dans cette vaste assemblée des justes, il y avait notre père Adam … et notre glorieuse mère Ève avec beaucoup de ses filles fidèles qui avaient vécu au cours des siècles » (D&A 138:38–39). Zebedee Coltrin se souvint que Oliver Cowdery et lui ont partagé une vision avec le prophète Joseph Smith.

Ce dernier prit frère Coltrin et frère Cowdery par le bras et leur dit : « Allons marcher ». Après être arrivés à un endroit « où il y avait de l’herbe, des vignes et des bouleaux de marais entrelacés, le président Smith dit : ‘Prions’.
« Ils prièrent tous les trois, Joseph, Oliver et Zebedee. Frère Joseph dit alors : ‘Maintenant, mes frères, nous allons avoir des visions’.
« … Les cieux se sont peu à peu ouverts, et ils virent un trône doré, sur une base circulaire, et un homme et une femme étaient assis sur ce trône, ils avaient les cheveux blancs et ils portaient des vêtements blancs. Ils étaient les deux plus beaux et plus parfaits spécimens humains qu’il ait jamais vu. Joseph dit : ‘Ce sont nos premiers parents’, Adam et Ève.
« Adam était un homme grand et large d’épaules, et Ève, était proportionnellement aussi grande pour une femme. »
Les deux visions attestent de la droiture des actes d’Ève et de l’admissibilité de sa contribution, puisqu’elles montraient Ève après sa vie sur terre. Elle avait accompli son important rôle avec gloire. Exaltée, elle poursuit son règne aux côtés du puissant Adam.

4. SATAN N’A PAS TROMPÉ ÈVE.

Dans le texte biblique, on lit que Satan a séduit Ève. Connaissant la connotation moderne négative de ce terme utilisé pour décrire l’influence de Satan sur Ève, je me suis demandée comment cette merveilleuse femme aurait pu être séduite.
Ayant l’intuition que c’était un de ces mots dont le véritable sens aurait pu être perdu après tant de siècles de traduction, j’en ai parlé au Dr. Nehama Aschkenasy. Elle m’expliqua que le mot hébreu qui avait été traduit par « séduite » est une forme verbale rare d’une profondeur et d’une richesse peu commune. Comme c’est une forme aujourd’hui inusitée, elle est presque impossible à traduire. « On peut affirmer qu’elle indique une expérience multidimensionnelle intense qui évoque un grand traumatisme émotionnel, psychologique, et/ou spirituel ».
Aschkenasy a écrit ceci dans son livre, Eve’s Journey. L’utilisation de ce mot dans le récit biblique « indique clairement qu’Ève fut motivée par un ensemble complexe de détermination intérieure, ancré non seulement dans sa nature physique, mais également intellectuelle ». Elle indiqua plus loin qu’elle croyait que cette expérience multidimensionnelle intense amena Ève à reculer, réévaluer, reconsidérer et méditer le fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.

Dans Moïse 4:12, nous trouvons un aperçu du déroulement des pensées d’Ève. Ce verset indique que son échange avec Satan (ou les séries d’échanges) avait suscité chez Ève un examen de toute l’étendue de l’expérience humaine : « Et lorsque la femme vit que l’arbre était bon à manger, et qu’il devenait agréable à la vue, que c’était un arbre désirable pour lui donner de la sagesse, elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea ».
Ève énonçait une vérité concernant l’arbre et sa signification, constate Elder B. H. Roberts. Il remarque : « Notons que l’arbre de la connaissance, bien qu’étant l’arbre de la mort, n’est nulle part qualifié ‘d’arbre du mal’, ou ses fruits décrits comme étant mauvais. … C’est même plutôt le contraire, il est compté parmi les arbres ‘agréables à voir et bons à manger’, dans le verset où il est nommé (Gen. 2:9) ».
 
Après avoir pris du fruit, Ève reconnut le bien-fondé et la nécessité de ses actes. Quelques temps plus tard, elle exprima ses sentiments dans un sermon joyeux plein de louanges et de reconnaissance : « Sans notre transgression, nous n’aurions jamais eu de postérité et nous n’aurions jamais connu le bien et le mal, la joie de notre rédemption et la vie éternelle que Dieu donne à tous ceux qui obéissent » (Moïse 5:11). Ces paroles émouvantes prononcées par la Mère de tous les vivants réconfortèrent et rassurèrent ses enfants, les hôtes des esprits en attente, et son très cher mari, Adam.

5. DIEU N’A PAS MAUDIT ÈVE APRÈS QU’ELLE A PRIS DU FRUIT.
Dieu parla à Ève de ce qu’elle allait vivre alors qu’elle embrassait son destin, celui de devenir « mère de tous les vivants » (Moïse 4:26), comme Adam et elle se soumettaient au commandement de Dieu de multiplier et remplir la terre. Ces enseignements étaient sans doute des instructions pour les filles d’Ève qui viendraient après elle. Elles sont préservées dans l’écriture.
À première vue, les paroles du Seigneur à Ève peuvent sembler dures : « J’augmenterai la souffrance de tes grossesses. Tu enfanteras avec douleur » (Moïse 4:22). Hugh Nibley expliqua : « La clé est le mot pour souffrance, atsav, qui veut dire travailler dur, peiner, faire quelque chose de très dur. Augmenter ne veut pas dire ajouter ou accroître, mais répéter encore et encore ; le mot dans la Septante est plethynomai, comme dans la répétition des mots dans le travail d’Ève sera augmenté, elle aura beaucoup d’enfants ».
Ainsi, en disant qu’il « augmenterait la souffrance de ses grossesses », Dieu ne dit pas que donner naissance à un enfant sera une cause de tristesse.
Au contraire, il semble avoir dit à Ève que dans la mortalité, la naissance d’un enfant sera pénible et douloureuse. Cette instruction l’informe de ce qui l’attend quand elle donnera un corps aux esprits qui attendent.
Dieu ne maudit pas Ève ou ne provoque pas de douleur à lui infliger. Il la prévient plutôt que son nouveau corps mortel connaîtra la douleur quand elle enfantera, une douleur qui arrivera et cessera, et qui se répétera de nombreuses fois.


mercredi 2 mai 2018

TITRE DES LEÇONS DU MOIS DE MAI 2018





Dimanche 6 Mai

CONSEIL DE LA SOCIÉTÉ DE SECOURS



Dimanche 13 Mai

« Le jour des miracles a t-il cessé ?»
de Donald L. Hallstrom
Liahona d'octobre 2017

Par Brigitte Boutin

Dimanche 20 Mai


« Ne craignez pas de faire le bien »
de Henry B. EYRING
Liahona d'octobre 2017

Par Ghislaine Coucourde


Dimanche 27 Mai


« La Sainte Cène, cœur de notre sanctification du jour de Sabbat »


Par Sarah LEGER



ANNIVERSAIRE DE MAI


7 Monique ARNAUD

11 Sergine ROBQUIN

17 Naïs SANDERRE

27 Jasmin ALI-SITA

LE GROSEILLER




Vous vous demandez parfois si le Seigneur sait vraiment ce qu’il devrait faire avec vous. Vous vous demandez parfois si vous ne savez pas mieux que lui ce que vous devriez faire et ce que vous devriez devenir. Permettez que je vous raconte une histoire. Elle concerne un incident de ma vie où Dieu m’a montré que c’est lui qui savait le mieux.
Je vivais au Canada. J’avais acheté une ferme. Elle était délabrée. Un matin, je sortis et je vis un groseillier. Il avait plus de deux mètres de haut. Il était tout en branches. Il n’avait ni fleurs ni groseilles. Avant de partir au Canada, j’avais été élevé dans une exploitation fruitière à Salt Lake City et je savais ce qu’il fallait faire pour ce groseillier. J’allai donc chercher un sécateur et le taillai jusqu’à ce qu’il ne restât plus que des moignons. Le jour commençait à se lever, et je crus voir au sommet de chacun de ces petits moignons comme une larme, et je me dis que le groseillier pleurait. J’étais un peu naïf (je n’ai pas encore tout à fait surmonté cela). Je l’ai regardé, j’ai souri et j’ai dit : « Pourquoi pleures-tu ? » Et je crus entendre ce groseillier dire ceci :
« Comment as-tu pu me faire cela ? Je grandissais si bien. J’étais presque aussi grand que l’arbre au grand ombrage et que l’arbre fruitier qui sont de l’autre côté de la clôture et maintenant tu m’as taillé. Toutes les plantations du jardin vont me regarder avec dédain parce que je n’ai pas fait ce que j’aurais dû faire. Comment as-tu pu me faire cela ? Je pensais que tu étais le jardinier.
Voilà ce que je crus entendre le groseillier me dire, et je le crus à tel point que je répondis : « Écoute, petit groseillier, c’est vrai que je suis le jardinier, et je sais ce que je veux que tu sois. Je ne voulais pas que tu sois un arbre fruitier ni un arbre à ombrage. Je veux que tu sois un groseillier et un jour, petit groseillier, quand tu seras chargé de fruits, tu diras : ‘Merci, Jardinier, de m’avoir suffisamment aimé pour me tailler. Merci, Jardinier.’
Les années passèrent et je me retrouvai en Angleterre. J’étais à la tête d’une unité de cavalerie de l’armée canadienne. Je détenais le rang d’officier supérieur dans l’armée canadienne britannique. J’étais fier de mon poste. Et j’avais la possibilité de devenir général. J’avais passé tous les examens. J’avais l’ancienneté. Le seul homme entre moi et le poste de général de l’armée britannique tomba au combat, et je reçus un télégramme de Londres. Il émanait du général Turner et disait : « Soyez à mon bureau demain matin à dix heures.

J’allai à Londres. J’entrai fièrement dans le bureau du général, je le saluai martialement, et il me rendit le genre de salut qu’un officier plus ancien donne ordinairement, comme pour dire : « hors de mon chemin, vermine ! » Il dit : « Asseyez-vous, Brown. » Puis il dit : « Je suis désolé de ne pas pouvoir vous nommer. Vous y avez droit. Vous avez passé tous les examens. Vous avez l’ancienneté. Vous avez été un bon officier, mais je ne peux pas vous nommer. Vous devez rentrer au Canada et devenir officier instructeur et officier de transport. » Ce que j’espérais et ce pour quoi je priais depuis dix ans m’échappait soudain.

Puis il alla dans l’autre pièce pour répondre au téléphone, et sur son bureau, je vis la feuille retraçant ma carrière. Juste en bas était écrit : « CET HOMME EST MORMON ». En ce temps-là, on ne nous aimait pas beaucoup. Quand je vis cela, je sus pourquoi je n’avais pas été nommé. Il revint et dit : « C’est tout, Brown. » Je le saluai de nouveau, mais un peu moins fièrement, et je sortis.

Je pris le train pour retourner à ma garnison, à 200 kilomètres de là, le cœur brisé, plein d’amertume. Et chaque cliquetis des roues sur les rails semblait dire : « Tu es un raté. » Quand j’arrivai à ma tente, j’étais si furieux que je jetai mon képi sur mon lit de camp. Je serrai les poings et les levai vers le ciel en disant : « Seigneur, comment as-tu pu me faire cela ? J’ai fait tout ce que je pouvais pour être à la hauteur. Il n’est rien que j’aurais pu faire – que j’aurais dû faire – que je n’aie fait.

Comment as-tu pu me faire cela ? »
J’étais plein d’amertume.
Alors j’entendis une voix, et j’en reconnus le ton.
C’était ma propre voix, et elle disait : « C’est moi le jardinier. Je sais ce que je veux que tu fasses. »
La colère me quitta, je tombai à genoux à côté du lit pour demander pardon de mon ingratitude et de mon amertume.

Pendant que j’étais à genoux, j’entendis chanter dans une tente voisine. Quelques jeunes mormons se réunissaient régulièrement le mardi soir. J’allais ordinairement les retrouver. Nous nous asseyions par terre et tenions la Société d’Amélioration Mutuelle. Tandis que j’étais à genoux priant pour être pardonné, je les entendis chanter :

Si tu m’appelais dans des sentiers,
Des routes inconnues,
Toujours, Seigneur, je dirais, comblé :
« J’irai où tu me veux, Jésus.
(Cantiques, n° 174)

Je me relevai, plein d’humilité. Et maintenant, presque cinquante ans plus tard, je lève les yeux vers le Seigneur et je dis : « Merci, Jardinier, de m’avoir taillé, de m’avoir suffisamment aimé pour me faire du mal. »

Je vois maintenant qu’il était sage que je ne devienne pas général à ce moment-là, parce que si je l’étais devenu, j’aurais été l’officier le plus gradé de tout l’Ouest du Canada, avec un beau salaire à vie, un logement et une pension, mais j’aurais élevé mes six filles et mes deux fils dans des casernes.

Ils se seraient certainement mariés hors de l’Église et je crois que je ne serais pas devenu grand-chose. De toutes façons, je ne suis pas devenu grand-chose, mais j’ai fait mieux que ce que j’aurais fait si le Seigneur m’avait laissé suivre le chemin que je voulais suivre.

Beaucoup d’entre vous vont connaître des expériences très difficiles, la déception, la souffrance, le deuil, la défaite. Vous allez être mis à l’épreuve. Je voudrais seulement que vous sachiez que si vous n’obtenez pas ce que vous pensez devoir obtenir, vous devez vous souvenir de ceci :
C’est Dieu qui est le jardinier. Il sait ce qu’il veut que vous soyez. Soumettez-vous à sa volonté.

Soyez dignes de ses bénédictions et vous les obtiendrez.