Il y a quelques années, lorsque notre fille ainée est
rentrée d’un séjour de quatre mois au centre d’études du Moyen Orient de BYU
Jérusalem, elle portait un très bel anneau d’argent neuf avec un mot hébreux
étrange inscrit dessus. J’ai essayé de lire les lettres en hébreux stylisées mais
je n’ai pas pu déchiffrer le mot.
Melissa m’a dit que le mot se prononçait
« seg-ool-law » (en anglais).
« Dis-moi ce que ça
signifie »
je lui ai demandé. « Ça veut dire ‘particulier’ papa. Je
voulais avoir quelque chose un peu différent de CLB (Choisis le bien) ou RWH
(Return with Honor : Reviens avec honneur) ou simplement mon nom gravé sur
cette bague ».
Je n’aurais pas pu être plus heureux de son choix. Ma fille
voulait être particulière.
Dans le vocabulaire moderne, il ne semble pas aussi
séduisant d’être considéré comme ‘particulier’ que ça a pu l’être autrefois. Le
mot ‘particulier’ désigne maintenant quelque chose ou quelqu’un d’étrange, de
curieux, ou d’excentrique. Parfois, les médias, entre autres, classent les
membres de l’Eglise dans l’une de ces catégories, et nous sommes donc un peuple
vraiment particulier aux yeux du monde.
Mais sommes-nous particuliers, et
voulons-nous l’être ?
Le livre saint d’écritures qu’est la Bible utilise ce
mot pour la première fois dans le Livre de l’Exode : « Maintenant, si
vous écoutez ma voix, et si vous gardez mes alliances, vous serez aussi d’entre
tous les peuples mon plus précieux joyau (un « trésor particulier »
dans la version anglaise), quoique toute la terre m’appartienne. Vous serez
pour moi un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte. (Exode 19 :
5, 6)
Il semble d’après cette référence de l’Ancien Testament, que Dieu veuille
que nous soyons Ses « précieux joyaux » (ou « trésors particuliers»
en anglais).
L’apôtre Pierre a repris la même phrase dans son épître : « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce
royal, une nation sainte, un peuple acquis (« peuple particulier » en
anglais), afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelé des
ténèbres à sa merveilleuse lumière. » (1 Pierre 2 : 9)
Pierre et
Moïse ont donc unis leurs témoignages pour dire que nous devrions être un
peuple particulier. Que veut dire “être particulier” ? D’où vient ce mot
‘seg-ool-law’?
En hébreux, la mot « particulier » se
rapproche de « propriété privée » ou « trésor caché ». Il
signifie « richesse » et est synonyme de “Précieux joyau”.
Il est
également étroitement lié avec la notion d’être “isolé », c’est-à-dire
séparé du monde et impénétrable.
Sommes-nous toutes ces choses aux yeux du
Seigneur ? Sommes-nous ses “précieux joyaux” ? Vivons-nous de sorte que le
monde et le mal qui l’entoure ne pénètrent pas nos cœurs et nos maisons ?
LE TEST DE NOTRE FOI
Pierre n’était pas au courant des vicissitudes de la
mortalité. Sa décision sur le rivage de la Galilée de suivre le Maître, en
dépit des dangers, l’a mené sur un chemin au bout duquel il a fini en martyre.
« C’est pourquoi, ceignez-vous les reins de votre entendement, soyez
sobres, et ayez une entière espérance dans la grâce qui vous sera apportée, lorsque
Jésus-Christ apparaîtra. » (1 Pierre 1 :13)
Cet apôtre confirmé du
midi des temps a parlé concernant les épreuves de cette vie et de notre foi
inébranlable en Christ :
“C’est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant,
puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses
épreuves »
“Afin que l’épreuve de votre foi, beaucoup plus
précieuse que l’or, périssable qui cependant est éprouvée par le feu, ait pour
résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaitra. »
“Lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous
croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et
glorieuse. »
“Parce
que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi. » (1
Pierre 1 : 6-9)
Après une étude rigoureuse des deux épîtres de Pierre,
la vérité des paroles du prophète Joseph Smith concernant ces récits devient
claire : « Le récit de Pierre est le langage le plus sublime de tous
les apôtres ».
LES “ÉCRITURES DÉCLENCHEUSES”
Il y a des passages d’écritures spécifiques qui ont
joué un rôle clé pour dévoiler la réflexion et la méditation qui précèdent de
grandes révélations. Comme nous l’avons vu la semaine dernière, Jacques
1 : 5 a été le « déclencheur » du procédé qui a conduit le jeune
garçon Joseph Smith dans le bosquet pour prier.
C’est le 5ème chapitre de
Jean, dans le 29ème verset qui a servi de « déclencheur » au
prophète Joseph et à Sidney Rigdon pour apporter la grande révélation
couramment appelée la Vision des trois degrés de gloire (section 76 des Doctrine
& Alliances).
Tandis qu’ils traduisaient les plaques anciennes, Joseph et
Oliver sont arrivés à la partie ou le Sauveur visite les Néphites et où Il les
enseigne au sujet du baptême. C’est ce qui a conduit Joseph et Oliver dans la
forêt et qui a provoqué le rétablissement de la Prêtrise d’Aaron des mains de
Jean-Baptiste. Les écrits de Pierre furent le « déclencheur » pour le
prophète Joseph F. Smith pour qu’il reçoive la grande vision du rachat des
morts en octobre 1918.
“J’ai ouvert la Bible”, a écrit le président Smith,
« et j’ai lu les troisième et quatrième chapitres de la première épître de
Pierre, et tandis que je lisais je fus profondément impressionné, plus que je
ne l’avais jamais été auparavant, par les passages suivants :
“Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui
juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant
à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit.
“Dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en
prison ;
Qui autrefois avaient été incrédules, lorsque la
patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de
l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire huit, furent
sauvés à travers l’eau. (1 Pierre 3 : 18-20)
“Car l’Evangile a été aussi annoncé aux morts, afin
que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon
Dieu quant à l’Esprit. (1 Pierre 4 :6)
« Tandis
que je méditais sur ces choses qui étaient écrites, les yeux de
mon intelligence s’ouvrirent, l’Esprit du Seigneur reposa sur moi, et
je vis les multitudes des morts, petits et grands… » (D&C
138 : 6-11)
La méthode est sûre. Si nous lisons avec attention les
écritures, que nous les méditons, prions à leur sujet, méditons sur les choses
de l’Esprit et cherchons à comprendre les choses qui ont été écrites, le
Seigneur nous aidera à comprendre plus profondément Ses paroles.
Les deux épîtres de Pierre, et l’épître de Jude méritent qu’on les étudie, qu’on les
médite, et qu’on prie à leur sujet.